Lisa Diaz, une mère britannique, risque d’être poursuivie pour sa prise de position sur les écoles dangereuses infestées de COVID

Lisa Diaz, une mère de deux enfants de Wigan, en Angleterre, est menacée de poursuites judiciaires et de comparution devant le tribunal des affaires familiales par le conseil municipal de Wigan, dirigé par les travaillistes, à l’instigation de l’école de sa fille, Woodfield Primary.

Lisa, membre éminente de SafeEdForAll (Éducation sûre pour tous), souffre d’une maladie génétique du sang et fait campagne contre l’absence de mesures d’atténuation de la COVID-19 dans les écoles, ce qui permet au virus de se propager librement. Elle est à l’origine de la grève mondiale des écoles contre les écoles dangereuses et publie régulièrement des vidéos et des tweets contre le programme criminel d’«immunité collective», qu’elle décrit comme une politique de «terre brûlée».

Lisa Diaz avec ses enfants (Source: Lisa Diaz)

Les grèves scolaires mondiales, qui ont lieu tous les vendredis, ont reçu le soutien de parents au Royaume-Uni, aux États-Unis, en France, en Allemagne, en Espagne, au Sri Lanka, au Japon, en Australie et dans d’autres pays. Le World Socialist Web Site (WSWS) appuie le piquet de grève mondial en ligne contre les écoles dangereuses et en fait la promotion. Le président du comité éditorial du WSWS, David North, a tweeté: «Il s’agit d’une attaque ignoble du gouvernement Johnson contre les droits démocratiques fondamentaux et même contre l’instinct parental élémentaire de protéger ses enfants. La classe dirigeante ne pardonnera pas à Lisa d’avoir mené #SchoolStrike2021 contre la réouverture criminelle des écoles».

Lisa envisage de payer son action en justice par financement participatif et a lancé le mot-clic #IStandWithLisa. Le WSWS exhorte tous nos lecteurs à prendre la défense de Lisa.

Lisa a déclaré au WSWS: «Le Conseil de Wigan, à l’instigation de l’école primaire de Woodfield, me menace malicieusement de poursuites judiciaires. La lettre dit que les “nombreuses absences” de ma fille sont un “motif de préoccupation”. Mais la propagation de la COVID dans les écoles ne suscite apparemment aucune inquiétude».

«Ils se comportent de manière si imprudente que la lettre de menace de poursuites indique que je dois assister à une réunion à l’école le 13 novembre, c’est-à-dire il y a plus de quinze jours! La lettre prétend que la réunion sera faite “avec distanciation sociale, la pièce ventilée”. Mais c’est de la foutaise parce que la COVID se répand dans l’école et qu’ils n’ont fait aucune évaluation des risques concernant le nouveau variant».

«Si je ne me présente pas ou ne me conforme pas à leur instruction selon laquelle ma fille doit aller à l’école, je risque des amendes et des poursuites judiciaires. Les amendes s’élèvent à 2.500 livres sterling pour chaque parent. Mais ce que je trouve encore plus sinistre, c’est la menace de me retrouver devant un tribunal des affaires familiales.

«Sept avocats m’ont contacté via Twitter depuis que j’ai publié l’avis de menace. Les gens se sentent très concernés par cette intimidation des parents qui tentent de protéger leurs enfants. On m’a prévenu que la décision d’inclure un renvoi potentiel devant le tribunal des affaires familiales est extraordinairement malveillante. On m’a dit que ces tribunaux – qui sont assez secrets – peuvent imposer toute une série de mesures qui vont des ordonnances parentales à l’engagement de procédures pour retirer les enfants aux parents».

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Tweets de Lisa Diaz montrant les lettres de menace du Conseil de Wigan (Photo: Lisa Diaz @Sandyboots2020)

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«J’ai toujours écrit au directeur de l’école de Woodfield et au conseil d’administration pour tenter de clarifier les mesures de prévention de la COVID qu’ils ont mises en place, mais je n’ai reçu aucune réponse. Ma dernière lettre, datée du 17 novembre, était très polie. J’ai critiqué leur affirmation selon laquelle ils utiliseraient des “bombes fumigènes” dans les salles de classe. C’est complètement absurde et cela fait partie du théâtre de l’hygiène qui se déroule actuellement. Les bombes de fumigation ne fonctionnent pas parce que la COVID-19 est transmise par l’air, ce qu’ils savent et ce qu’ils savent depuis longtemps, et on ne peut pas purifier l’air de cette manière».

«J’envoie tous les jours un résumé du travail scolaire de ma fille à la maison, mais je n’ai jamais reçu d’accusé de réception. Ma fille est dyslexique, mais ils ne l’ont jamais aidée, contrairement à l’école secondaire de mon fils, qui a été formidable. Comme il se trouve complètement vacciné, il va à l’école et bénéficie d’un soutien important».

«Cette décision est extrêmement vindicative, d’autant plus que les directeurs d’école ont un pouvoir discrétionnaire. Le “Good Law Project” a écrit au secrétaire à l’éducation Nadhim Zahawi pour l’avertir que les menaces d’action pour absences à l’école contre des parents ou des enfants vulnérables étaient illégales. Le ministre a déclaré à l’époque que les directeurs d’école avaient un pouvoir discrétionnaire. Mais un mois plus tard, Zahawi a envoyé une lettre aux directeurs d’école leur demandant de sévir contre les absences scolaires, sans aucune référence à la pandémie! Le Good Law Project intente maintenant une action en justice contre le conseil municipal de Solihull parce qu’il y intimide un parent qui refuse d’envoyer son enfant dans une école dangereuse».

Lisa a relaté le cas d’une autre mère, Annette Connolly, du Nottinghamshire, qui a été condamnée à une amende pour avoir empêché son fils de huit ans d’aller à l’école alors qu’il présentait des symptômes de la COVID.

Annette, mère de quatre enfants, a déclaré le 3 novembre que son fils était faible et toussait, et qu’il n’allait donc pas à l’école. Quelques jours plus tard, il a reçu un résultat négatif au test PCR, mais comme il était toujours malade, elle l’a gardé un jour de plus. Elle a alors reçu un appel de l’école primaire Lawrence View lui annonçant qu’elle allait recevoir une amende. Depuis, elle a retiré son fils de l’école.

Lisa dit qu’elle ne sait pas si les menaces dont elle fait l’objet ont également pour but d’évincer sa fille de l’école. «Mais je ne peux m’empêcher de penser qu’ils me menacent parce que je dénonce haut et fort la propagation de la COVID dans les écoles et ses dangers».

«D’abord on m’a menacé d’amendes et de poursuites judiciaires en septembre 2020. Puis cela s’est arrêté pendant un certain temps. Maintenant, ils ont recommencé et je crois qu’ils veulent faire un exemple de quelqu’un, faire tomber quelqu’un afin d’intimider d’autres parents».

«J’ai répondu à la lettre qui “demandait” une réunion avant le début des procédures judiciaires. Encore une fois, c’est très poli, mais cela indique que “je ne rencontrerai pas Woodfield, étant donné que ce n’est pas sûr”. Il y a un cas de COVID là-bas maintenant. Je n’ai pas encore vu l’évaluation des risques mise à jour à la lumière de la dernière souche du virus, Omicron».

«J'ai dit que je serais heureuse de les rencontrer via Teams ou Zoom et j'ai précisé que toutes les réunions seront enregistrées par moi-même “afin qu'elles soient recevables dans un tribunal”».

«Je ne vais pas mentir en disant que je ne suis pas inquiète. Je passe des nuits blanches à cause de ces menaces. Mais elles m'ont poussé si loin que je n'ai plus peur. Je suis tout à fait prête à devenir une martyre si c'est ce qu'il faut pour montrer ce qui se passe dans les écoles et les dangers auxquels les enfants, le personnel et les parents se trouvent sciemment exposés».

La menace contre Lisa intervient au moment où des informations inquiétantes émergent sur le nouveau variant Omicron de COVID-19, découvert pour la première fois en Afrique du Sud. La forte augmentation du nombre d’enfants âgés de 0 à 4 ans hospitalisés est particulièrement préoccupante.

Malgré cela, on ne prend aucune mesure pour empêcher la propagation du virus. Les directives du gouvernement britannique stipulent seulement que les masques faciaux doivent être portés dans certains lieux publics, notamment dans les couloirs des écoles, mais pas dans les salles de classe. Cela fait partie d’une décision qui vise à permettre délibérément l’infection massive des enfants. Le médecin en chef de l’Angleterre, Chris Whitty, a déjà déclaré qu’il était «inévitable» que des enfants soient infectés.

Par conséquent, le 1er décembre, 18.770 enfants ont enregistré des tests COVID-19 positifs, soit 38,8 pour cent des 48.374 infections totales de la journée. Au Royaume-Uni, 113 enfants sont décédés du virus et 77.000 enfants, âgés de 2 à 16 ans, ont actuellement la COVID de longue durée.

La fréquentation scolaire diminue chaque jour, le ministère de l’Éducation ayant enregistré une baisse de 91,5 pour cent des élèves des écoles publiques présents à 89 pour cent au cours de la quinzaine du 30 novembre. Quelque 208.000 élèves n’étaient pas présents pour des raisons liées à la COVID. Ce chiffre inclut plus de 1.000 absents en raison de la fermeture d’écoles liée à la COVID. Les absences du personnel sont également en hausse: 2 pour cent des enseignants et 1,9 pour cent des assistants pédagogiques sont incapables de travailler parce qu’ils ont subi un test positif.

(Article paru en anglais le 3 décembre 2021)

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