Un bilan des 16 années de règne d’Angela Merkel à Berlin

Mercredi dernier, la chancellerie d’Angela Merkel a pris fin après 16 ans. Après 5.860 jours de mandat, elle n’a manqué que de 10 jours le record de son collègue Helmut Kohl, chancelier de l’Union chrétienne-démocrate (CDU). Le mandat des six autres chanceliers allemands depuis 1949 a été nettement plus court. Un examen objectif du bilan de sa chancellerie montre que l’axe de la politique allemande s’est fortement déplacé vers la droite sous la présidence de Merkel.

Merkel au bureau de la chancelière en février (photo AP/Markus Schreiber, dossier)

Sur le plan social, l’Allemagne est plus profondément divisée que jamais depuis les années 30. L’indice boursier DAX a triplé, passant de 5.000 à 15.000 points depuis l’arrivée de Merkel au pouvoir. Alors qu’au début de son mandat, les 10 pour cent les plus riches possédaient en moyenne 50 fois plus de richesses que la moitié inférieure de la population, ils peuvent aujourd’hui en revendiquer 100 fois plus.

D’autre part, jamais autant de personnes n’ont travaillé aussi longtemps pour des salaires aussi bas. Même un emploi à temps plein ne suffit souvent plus pour vivre. En 2019, un enfant sur cinq et un habitant sur six en Allemagne vivaient dans la pauvreté, soit 13,2 millions de personnes au total. Les chances d’échapper à la pauvreté sont minces. Parmi les 26 pays de l’OCDE, l’Allemagne occupe la cinquième place du classement à cet égard. À cela s’ajoutent des infrastructures délabrées, des écoles et des hôpitaux vétustes, des retraites en baisse et des loyers et des frais de chauffage inabordables.

En politique intérieure également, le pays s’est déplacé très à droite sous la présidence de Merkel. Il y a quatre ans, un parti d’extrême droite, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), a fait son entrée au Bundestag (parlement fédéral) pour la première fois. Depuis lors, il donne le ton en matière de politique des réfugiés et de politique intérieure et est courtisé par tous les autres partis.

Pendant six ans, le chef des services secrets fédéraux, Hans-Georg Maaßen, était un sympathisant de l’AfD qui a déclaré que le Sozialistische Gleichheitspartei (Parti de l’égalité socialiste) est la cible de surveillance au motif que la revendication d’une «société égalitaire, démocratique et socialiste» violait la Constitution. Comme sous Bismarck et Hitler, la politique socialiste est à nouveau réprimée.

Les pouvoirs de la police et des services secrets ont été massivement étendus. L’appareil d’État est truffé de réseaux d’extrême droite. Même après la découverte de vastes caches d’armes, de listes de personnes à abattre, de plans de coups d’État violents, de l’assassinat du président du district Walter Lübcke et de l’attaque d’une synagogue à Halle, les dirigeants de ces réseaux sont toujours en liberté.

Le droit d’asile a été pratiquement aboli et l’Europe s’est transformée en forteresse sous la direction de l’Allemagne. Des dizaines de milliers de réfugiés ont été enfermés dans des camps inhumains ou abandonnés à leur sort, morts noyés, dans la Méditerranée pour qu’aucun n’atteigne le sol européen.

En politique étrangère, 75 ans après la chute du régime nazi, l’Allemagne poursuit à nouveau une politique de grande puissance et de guerre. Sous la direction de Gerhard Schröder, chef du parti social-démocrate (SPD), «l’Allemagne a fait ses premiers pas hors de la culture de la retenue militaire, dans les Balkans, en Afghanistan. Sous la direction d’Angela Merkel, l’Allemagne assume son rôle de leader en Europe», écrit Der Spiegel.

Ce que signifie ce «rôle de leader» a été ressenti en premier lieu par les travailleurs de Grèce, du Portugal, d’Espagne et d’Italie, auxquels le gouvernement allemand a imposé un programme d’austérité brutal après avoir sauvé les banques d’une faillite auto-infligée.

Afin d’imposer les intérêts impérialistes de l’Allemagne dans le monde entier, on a augmenté massivement les dépenses militaires, les faisant passer de 33 à 53 milliards de dollars au cours du mandat de Merkel, la part du lion de cette augmentation étant survenue au cours des cinq dernières années. Les relations avec les puissances nucléaires de la Russie et de la Chine se sont trouvées systématiquement saper par le soutien au coup d’État pro-occidental en Ukraine, le renforcement de l’OTAN contre la Russie et les provocations américaines contre la Chine. Une troisième guerre mondiale nucléaire est un danger réel.

Le virage politique à droite de Merkel a trouvé son expression la plus nette dans la pandémie de coronavirus. Son gouvernement a sacrifié la santé et la vie de millions de personnes aux profits des entreprises. Tandis que les cours des actions atteignaient de nouveaux records grâce aux milliards de dollars d’aide au coronavirus, plus de 6 millions de personnes ont été infectées et plus de 100.000 sont mortes.

Le gouvernement d’Angela Merkel a refusé catégoriquement de fermer les lieux de travail et les écoles et d’imposer d’autres mesures de confinement qui auraient pu réduire le flux des profits, même si elles sont fortement recommandées par les scientifiques. Actuellement, une politique systématique d’infection massive délibérée d’enfants et d’adolescents a lieu dans les crèches et les écoles, et les conséquences sanitaires à long terme sont incalculables.

La fin de la République démocratique allemande

Pour comprendre la chancellerie de Merkel, on doit remonter non pas à 16, mais à 32 ans. Il n’existe aucune autre personnalité politique dont la carrière soit aussi étroitement liée à la fin de la République démocratique allemande (RDA), l’ancienne Allemagne de l’Est, et à la dissolution de l’Union soviétique que celle d’Angela Merkel.

La fin du régime stalinien en Europe de l’Est et en Union soviétique n’a pas été le résultat de révolutions démocratiques, comme on le présente souvent, mais le point final d’une contre-révolution qui avait commencé en Union soviétique dans les années 1920 avec l’ascension de Staline.

Les relations de propriété socialisées créées par la révolution d’octobre 1917 en Russie et étendues à l’Europe de l’Est et à l’Allemagne de l’Est après la Seconde Guerre mondiale représentaient un progrès, malgré la dégénérescence stalinienne du régime politique. Ils ont fourni la base d’un développement industriel rapide, d’un certain degré de sécurité sociale et de systèmes d’éducation et de santé étendus. La classe ouvrière des pays capitalistes en a également bénéficié. L’existence même d’une alternative sociale a obligé les gouvernements à faire des concessions sociales.

L’initiative de la restauration du capitalisme est finalement venue de la bureaucratie stalinienne elle-même, qui a choisi Mikhaïl Gorbatchev comme leader en 1985. Léon Trotsky, leader de l’Opposition de gauche et fondateur de la Quatrième Internationale, avait déjà mis en garde contre une telle évolution dans les années 1930. Si la classe ouvrière ne renversait pas la bureaucratie, écrivait-il, celle-ci assurerait ses privilèges en rétablissant les relations de propriété capitaliste.

Cela s’est confirmé en 1990. En RDA, on n’a pas remplacé la dictature du Parti de l’unité socialiste (SED, le parti d’État stalinien) par le pouvoir démocratique du peuple, mais par la dictature des banques et des sociétés ouest-allemandes, qui a introduit l’exploitation capitaliste, pillé les biens de l’État, démantelé plus de 8.000 entreprises et plongé des millions de personnes dans le chômage et la pauvreté. Après la chute du mur de Berlin, le SED stalinien, rebaptisé le Parti du socialisme démocratique (PDS), et l’«opposition démocratique» nouvellement formée s’étaient immédiatement réunis lors de diverses «tables rondes» pour préparer l’unification de l’Allemagne sur une base capitaliste.

Seul le Bund Sozialistischer Arbeiter (Ligue des travailleurs socialistes, BSA), prédécesseur du Sozialistische Gleichheitspartei (Parti de l’égalité socialiste), appelait alors à la formation de conseils ouvriers et au renversement du régime sur une base socialiste. En dehors de l’alternative de «la démocratie bourgeoise ou de la dictature du capital d’une part, ou de la révolution, de la démocratie ouvrière et du socialisme d’autre part», il n’y avait pas d’issue pour la classe ouvrière, affirmait un appel que le BSA a distribué en grand nombre lors de la manifestation de masse contre le régime du SED à Berlin-Est le 4 novembre 1989.

La restauration du capitalisme, qui, outre l’Europe de l’Est et l’Union soviétique, a également touché la Chine, où le Parti communiste a introduit le capitalisme sans renoncer au pouvoir, a eu des conséquences réactionnaires à tous égards.

Dans la classe ouvrière, elle a entraîné la confusion et la désorientation. Les partis sociaux-démocrates et les syndicats s’étaient déjà éloignés de leurs politiques de réforme sociale depuis la fin des années 1970. Dans les années 1990, ils se sont transformés ouvertement en adversaires acharnés des travailleurs – une évolution incarnée le plus clairement par le premier ministre travailliste britannique Tony Blair et son collègue allemand Gerhard Schröder. La bourgeoisie a salué son propre triomphe, croyant qu’il n’y avait plus de barrières à son enrichissement effréné et à ses attaques contre la classe ouvrière.

Les stratèges impérialistes se sont extasiés sur un «moment unipolaire» ils ont imaginé que la domination mondiale de l’impérialisme américain et de ses alliés européens pouvait se trouver assurée à jamais par la force militaire. Depuis lors, des pays et des régions entières – comme l’Afghanistan, l’Irak, la Libye et la Syrie – se sont trouvés militairement dévastés et le monde s’approche d’une troisième guerre mondiale.

Dans ces circonstances, Angela Merkel s’est hissée au rang de première femme politique d’Allemagne.

L’ascension politique de Merkel

Angela Merkel est issue de ces couches de la classe moyenne qui, après avoir reçu une excellente éducation et mené une existence relativement insouciante en RDA, ont accueilli avec enthousiasme l’introduction du capitalisme, car elles en attendaient de meilleures perspectives de carrière.

Née en 1954 et élevée dans le foyer d’un prêtre dans l’Uckermark rural, Merkel n’a jamais été politiquement active avant l’âge de 35 ans. Elle a mené une brillante carrière universitaire en tant que physicienne, a été membre de la FDJ, l’organisation de jeunesse de l’État, et elle a pu à plusieurs reprises se rendre à l’étranger pour des réunions universitaires, y compris en Allemagne de l’Ouest. Cela n’aurait pas été possible si le moindre soupçon d’activité d’opposition avait pesé contre elle.

Elle a toutefois rencontré plus tard des militants des droits civiques dans le presbytère de son père. À cette époque, l’Église luthérienne, traditionnellement fidèle à l’État, offrait le seul espace libre dans lequel des discussions politiques étaient possibles en dehors des structures officielles. En contrepartie, l’église veillait à ce que l’opposition au régime du SED soit maintenue dans des limites étroites. Nombre de ses représentants de premier plan se sont révélés par la suite être des informateurs de la Stasi (sécurité de l’État).

C’était également le cas des premiers partisans politiques d’Angela Merkel. Par exemple, le président de Demokratischer Aufbruch (Réveil démocratique), Wolfgang Schnur, qui était en contact étroit avec le père de Merkel, Horst Kasner, en RDA et qui a «découvert» Angela pour la politique, a travaillé comme collaborateur officieux de la Stasi de 1965 à 1989.

Merkel elle-même n’a rejoint Demokratischer Aufbruch qu’en décembre 1989, alors que le mur de Berlin était déjà tombé, et a connu une ascension politique fulgurante. Bien que Demokratischer Aufbruch n’ait obtenu que 0,9 pour cent des voix aux élections législatives de mars 1990, Merkel est devenue porte-parole du dernier premier ministre de la RDA, Lothar de Maizière (CDU). À ce titre, elle participe aux négociations en vue de la réunification allemande et est présente lors de la conclusion du «traité deux plus quatre» à Moscou, qui scelle la fin de la RDA.

Après la réunification allemande, le chancelier Helmut Kohl la fait entrer dans son gouvernement, d’abord comme ministre des Femmes et de la Jeunesse, puis comme ministre de l’Environnement. Lorsque Kohl perd les élections fédérales de 1998 face au SPD et aux Verts, Merkel prouve qu’elle a appris de son patron, un maître des tractations et des intrigues en coulisses. Elle profite d’un scandale de dons pour écarter Kohl et son prince héritier Wolfgang Schäuble du trône et prendre elle-même la tête de la CDU en 2000.

En revanche, lors des élections fédérales de 2002, elle a dû céder sa place de candidate à la chancellerie à Edmund Stoiber, leader du parti frère bavarois de la CDU, la CSU. Stoiber a perdu les élections face au chancelier sortant Gerhard Schröder.

Le congrès du parti CDU à Leipzig l’année suivante, au cours duquel Merkel consolide sa position de leader du parti, est une célébration du néolibéralisme. Le Parti a décidé de s’écarter radicalement de sa politique sociale précédente. Les frais de capitation dans la politique de santé et une réforme fiscale radicale devaient démolir tous les mécanismes d’égalisation sociale. Norbert Blüm, le ministre du Travail de longue date de Kohl, qui s’est exprimé contre ces mesures lors de la conférence du parti, a été hué. Merkel a également soutenu les préparatifs de guerre du président américain George W. Bush contre l’Irak.

Toutefois, elle a rapidement compris qu’une telle démarche de confrontation sociale déclencherait une résistance massive, et les plans radicaux ont disparu dans les tiroirs. Au lieu de cela, en tant que chef de l’opposition, Merkel a travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement SPD-Verts de Gerhard Schröder pour rédiger et faire adopter l’«Agenda 2010». La CDU a approuvé ces changements législatifs – y compris Hartz IV, qui a introduit des «réformes» majeures dans le domaine de la protection sociale et du droit du travail – dans les chambres basses et hautes du Parlement.

Cette approche est restée celle que Merkel a privilégiée pendant sa chancellerie.

De nombreux commentaires sur le mandat de Merkel font l’éloge de son style calme et pragmatique. Le journal télévisé «Tagesschau» la qualifie d’«antithèse des machos populistes comme Trump, Poutine ou Erdogan». Le Frankfurter Allgemeine Zeitung écrit qu’elle n’était pas une «visionnaire», mais une «gestionnaire de crise». Le «rôle de modérateur au milieu et une politique de petits pas lui suffisaient. Le grand plan, le “projet historique”, ce n’était pas son truc. Les idéologies de toutes sortes sont suspectes pour elle».

Merkel a réussi sans le fanatisme idéologique et l’agressivité d’une Margaret Thatcher ou d’un Donald Trump parce qu’elle a réalisé ses politiques de droite avec l’aide du SPD, des syndicats et du Parti de gauche (successeur du SED/PDS), ce qui lui a épargné une confrontation ouverte avec la classe ouvrière. Elle a gouverné trois des quatre mandats dans une grande coalition avec le SPD. Ce n’est que de 2009 à 2013 qu’elle a formé une alliance avec les libéraux démocrates (FDP). Ces derniers se sont ensuite trouvés éliminés du Bundestag, faute d’avoir franchi la barre des 5 pour cent nécessaires à la représentation parlementaire.

Merkel a utilisé le SPD et ses liens étroits avec les syndicats pour mener des attaques sociales contre la classe ouvrière. La fête d’anniversaire qu’elle a organisée en 2010 à la chancellerie pour Berthold Huber, alors patron du syndicat IG Metall, est tristement célèbre. Outre des collègues syndicalistes, les dirigeants de plusieurs grandes entreprises figuraient parmi les invités.

Pendant la crise financière de 2008, Angela Merkel et le ministre des Finances de l’époque, Peer Steinbrück (SPD), ont travaillé ensemble comme une équipe bien rodée pour distribuer des milliards aux banques en difficulté, on a ensuite retiré cet argent de la classe ouvrière par des coupes sociales. La même chose s’est répétée lors de la crise du coronavirus avec le ministre des Finances Olaf Scholz, devenu le nouveau chancelier.

Aux côtés du SPD, les Verts ont également fusionné de plus en plus étroitement avec la CDU de Merkel. Dans le Bade-Wurtemberg et la Hesse, ils gouvernent ensemble depuis longtemps. Au gouvernement fédéral, ils avaient négocié d’avance un accord de coalition en 2017, qui n’a échoué que parce que le FDP, le troisième partenaire de la coalition, s’est retiré à la dernière seconde.

Le Parti de gauche a également joué un rôle important pour défendre Merkel. Bien qu’il n’ait pas gouverné ensemble avec la CDU au niveau fédéral et au niveau des États fédérés, parce que la CDU a toujours refusé de le faire, il a en pratique soutenu les attaques sociales et le militarisme du gouvernement de Merkel et lui a apporté un soutien politique.

Par exemple, le chef du groupe parlementaire du Parti de gauche, Dietmar Bartsch, a expressément salué la politique de grande puissance de la grande coalition. «Il est grand temps que le recroquevillement face aux États-Unis cesse, que l’Allemagne veuille jouer un rôle dans le monde, dans le cadre européen, avec confiance en soi», a-t-il déclaré en 2017.

Il est significatif que mercredi, dans la salle plénière du Bundestag, les membres du Parti de gauche aient rejoint les membres de la CDU/CSU, du SPD, des Verts et du FDP pour une ovation en l’honneur de Merkel. Seuls les représentants de l’AfD sont restés assis.

La coalition tricolore

Le nouveau gouvernement, qui a prêté serment hier, s’inscrit dans le droit fil de la politique de droite de Merkel. Les partis de la coalition tricolore, à savoir le SPD, le FDP et les Verts, ont tous collaboré étroitement avec Merkel sous une forme ou une autre au cours de ses 16 années de mandat.

Cependant, les conditions dans lesquelles Merkel pouvait mettre en œuvre ses politiques de droite sans confrontation ouverte avec la classe ouvrière sont révolues. Trois décennies après la fin de la RDA, la confusion commence à s’estomper. Les travailleurs reprennent courage. Les protestations et les grèves se multiplient dans le monde entier, le plus souvent – comme chez Volvo Trucks et John Deere aux États-Unis – en opposition aux syndicats ou en rébellion ouverte contre eux.

En Allemagne, des actions industrielles et des protestations ont eu lieu cette année dans les chemins de fer, les hôpitaux, le secteur public et dans de nombreuses entreprises métallurgiques. La colère contre la politique meurtrière du coronavirus et la résistance aux réductions de salaire, à l’augmentation de la pression du travail et aux licenciements augmentent. Tôt ou tard, cela mènera à des confrontations de classe ouvertes avec la coalition tricolore.

Au Bundestag, il ne reste plus aucun parti – à l’exception d’un Parti de gauche très réduit – qui soit nominalement à la gauche de la coalition tricolore et qui puisse détourner l’opposition croissante. Et le Parti de gauche, qui gouverne dans quatre États fédéraux avec le SPD et les Verts, soutient pleinement la politique de la coalition. La classe ouvrière cherchera une nouvelle orientation. Cela fait de la construction du Sozialistische Gleichheitspartei, qui se bat pour une perspective socialiste internationale, la tâche politique la plus urgente.

(Article paru en anglais le 10 décembre 2021)

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