Une lycéenne française écrit au WSWS à propos de la pandémie de Covid-19

Le WSWS a reçu la lettre suivante d’une lycéenne à Paris à propos de la pandémie de COVID-19 et des conditions auxquelles doivent faire face les jeunes et les travailleurs en France.

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Les grèves d’enseignants et les mobilisations de lycéens illustrent la colère qui explose face aux nouvelles mesures imposées par le gouvernement.

On dénombre à présent des centaines de milliers d’élèves testés positifs au COVID-19. En conséquence, 18.786 classes ont été fermées selon le ministère de l’Education national, ce qui est un nombre beaucoup plus élevé qu’au printemps 2020 durant la première vague de COVID-19. Le premier ministre, Jean Castex, dit vouloir “faire redescendre la grogne chez les parents et les enseignants.”

Mais le gouvernement continue à affirmer qu’il gardera les écoles ouvertes, et à présent, il souhaite que les cas contacts fassent trois autotests avant de retourner à l’école. Il tente ici de nous la mettre à l’envers.  Cela montre que le gouvernement est incapable de prendre des décisions cohérentes pour lutter contre le virus.

De plus, selon BFMTV Jean-Luc Mélenchon s’est plaint que le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer soit un “crétin”, un “bon à rien” qui a “démoli l’école”. C’est une grande hypocrisie sachant qu’il adhère à la même politique d'immunité collective que Macron. En effet, c’est lui qui a appelé à manifester en septembre avec Marion Maréchal Le Pen et Philippot contre les vaccins et le pass sanitaire, sous prétexte que cela enlève la liberté individuelle.

Olivier Véran, ministre de la Santé, a été testé positif. Il travaille donc en télétravail, mais par contre il envoie tous les enfants quel que soit leur âge à l’école et affirme fermement qu’il ne fermera les écoles sous aucun prétexte.

C’est une politique dictée par des intérêts criminels. On voit bien qu’il insiste pour que l’on aille à l’école dans le but de faire travailler nos parents. Le but du gouvernement n’est que de tirer un maximum de profits de la situation.

D’après les données du gouvernement, on compte 430 hospitalisés entre 0 et 9 ans dont 95 cette semaine et 346 hospitalisés entre 10 et 19 ans dont 117 la semaine dernière. Les professeurs étant épuisés des protocoles sanitaires inexistants entrent en grève afin de montrer leur mécontentement face aux montées de cas en France. Ces enseignants se plaignent du manque de protection.

En effet, le protocole actuel n’est pas suffisant pour lutter contre la pandémie du Covid-19 et la montée du variant Omicron en France. Il y a très peu de moyens permettant de sécuriser les écoles, il n'y a aucun capteur de CO2 ou de purificateurs d’air. Personne ne distribue des masques FFP2 protégeant véritablement contre le virus se propageant par aérosols.

Bien que Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’éducation, prétende “garder l’école ouverte dans des conditions sanitaires sécurisées au maximum”, les conditions sanitaires que nous avons maintenant sont les mêmes que les conditions sanitaires auxquelles nous étions confrontés en décembre avant les vacances de Noël. 

Aucun professeur n’informe réellement les élèves à propos des risques qu’ils encourent, il n’y a pas de sensibilisation. Certains élèves, même positifs, viennent pour faire leurs épreuves tout en étant au courant des dangers qu'ils occasionnent autour d’eux. Ils sont terrorisés par la pression donnée par le gouvernement de faire des examens en présentiel afin de réussir leurs études. Ils sont donc forcés de contaminer les autres élèves.

Les cas ne cessent de se multiplier dans les écoles, cela prouve bien que cette politique n’est pas dans l’intérêt de la santé ou de l’éducation des élèves mais bel et bien pour d'autres intérêts, pour le profit. Comment est-ce que les élèves peuvent pleinement se concentrer à l’école en sachant qu’ils peuvent potentiellement être contaminés par leur camarades de classe et rendre malades leurs parents en rentrant chez eux ? Le gouvernement ne veut pas investir pour la sécurité des élèves.

La politique présente dans les écoles suit les règles du gouvernement qu’ils le veuillent ou non. Personne n’est contrôlé après un départ en quarantaine. L’école n’informe pas les élèves qui sont en contact avec le cas positif au sein d’une classe. Ils cachent le nombre de cas Covid par classe et ne demandent de faire aucun test (auto test, PCR ou antigénique). Ils agissent comme si de rien n’était. Le port du masque et le changement du masque pendant les huit heures de cours ne sont pas respectés.

De plus, les examens qui regroupent un grand nombre d’élèves de classes différentes restent maintenus dans des salles closes. Les examens blancs par exemple durent 4 heures. Évidemment les élèves se contaminent entre eux sans le savoir.

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