Non à la guerre! Luttons contre la COVID-19! Construisons le PES!

Déclaration du Parti de l’égalité socialiste sur les élections présidentielles françaises de 2022

Dans les élections présidentielles qui se tiendront les 10 et 24 avril, les travailleurs seront face à l’effondrement international du système capitaliste et la faillite de l’establishment politique français.

La classe ouvrière doit intervenir politiquement contre trois grandes crises internationales. La pandémie entre dans sa troisième année alors qu’elle a déjà coûté la vie à près de 20 millions de personnes dans le monde, dont 1,8 million en Europe. Le niveau de vie et les salaires s’effondrent alors que les États payent le sauvetage des banques et de l’aristocratie financière. Et surtout, l’OTAN arme le régime ukrainien et ses milices nationalistes d’extrême-droite contre la Russie, attisant un conflit qui risque de provoquer une Troisième Guerre mondiale.

Même à cette date, un quart des électeurs sont encore indécis. Les débats entre candidats ont été suspendus sur fond d’appels à «l’unité nationale» sur la guerre en Ukraine. Les sondages prévoient une ré-édition du second tour des élections de 2017 entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen du Rassemblement national (RN). Mais avec la chute de Macron dans les sondages et la montée de Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon, on peut facilement prévoir des scénarios dans lesquels chacun de ces candidats, dont la néofasciste Le Pen, pourrait l’emporter.

Mais Mélenchon et les autres candidats présentés par les médias comme étant «de gauche», comme Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste, NPA) ou Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière, LO), sont en faillite politique. Dans les décennies qui ont suivi la grève générale de Mai 68, ils se sont orientés vers «l’Union de la gauche» entre le PCF stalinien et le PS, un parti du capital financier fondé en 1971 par un ancien collaborationniste, François Mitterrand. Aujourd'hui, alors que le PS et le PCF s’effondrent, ils sont discrédités.

Tout au long de la campagne, ils ont rassemblé moins de voix non seulement que Macron, méprisé par les travailleurs comme le «président des riches», mais aussi que Le Pen. Ce n'est pas qu'ils aient proposé un programme de gauche et n’aient pas reçu de soutien. Sur les questions les plus brûlantes, comme la pandémie de COVID-19 et la guerre, ils ont largement critiqué Macron depuis la droite, laissant l'extrême-droite se poser en meilleur adversaire de Macron.

Sur une base libertaire, ils se sont alignés sur des manifestations d'extrême droite contre les vaccins et une lutte scientifique contre la COVID-19. Ils se sont alignés sur l'OTAN contre la Russie, alors même que monte le danger d'une guerre mondiale, et que les sanctions contre le carburant et les céréales russes font exploser les prix payés par les travailleurs.

Dans cette atmosphère surréaliste, où l'opposition à Macron ne trouve aucune expression socialiste ni de gauche, Le Pen a pu se présenter de façon démagogique en meilleur opposant de Macron et se mettre ainsi en position de prendre le pouvoir.

Le Parti de l'égalité socialiste (PES) ne soutient toutefois aucun candidat ou coalition de candidats aux élections. Le bilan réactionnaire de Macron est un avertissement aux travailleurs: aucun des candidats – Macron, Mélenchon, ou les autres – ne représente une véritable alternative à une présidence néo-fasciste.

Quel que soit leur issue, les présidentielles ne résoudront aucun des problèmes urgents de la classe ouvrière. En dernière analyse, c'est qu'il n'y a aucune solution nationale à ces problèmes. La lutte contre la pandémie et la poussée de l'aristocratie financière vers une guerre mondiale et des formes de domination fascistes nécessite la mobilisation politique internationale de la classe ouvrière sur une perspective socialiste et révolutionnaire.

Une éruption internationale de la lutte des classes est en cours, alimentée par les conditions sociales intolérables créées par la pandémie, l'inflation et la guerre. Dans la semaine avant le premier tour, des manifestations anti-gouvernementales ont éclaté au Sri Lanka, au Pérou et en Tunisie, tandis que le secteur public indien, les camionneurs espagnols, les cheminots canadiens et les travailleurs des raffineries américaines et britanniques se mettaient en grève. Avec l'inflation et la poussée vers la guerre, l'aristocratie financière met le cap sur une confrontation ouverte avec les travailleurs.

Le parti qu’il faut construire en France est le PES. Il n’y a aucune solution progressiste à la guerre, la pandémie et la crise économique mondiale en dehors d’une révolution socialiste. Face à une crise d’une telle ampleur, il s’agit de renouer les liens entre les travailleurs et l’héritage révolutionnaire marxiste et trotskyste qui est le leur, contre les forces qui au 20esiècle ont lié la classe ouvrière au stalinisme et aux appareils syndicaux nationaux. C’est la tâche du PES et de ses partis frères du Comité international de la IVe Internationale (CIQI).

Quel est le bilan de la présidence de Macron?

Lors du second tour entre Macron et Le Pen en 2017, le PES a appelé à un boycott actif. Sur fond de protestations et de colère des travailleurs et des jeunes face au choix empoisonné entre Macron et Le Pen, le PSE a expliqué que Macron, alors le ministre de l'économie du PS, n'était pas un moindre mal et qu'il mènerait une politique tout aussi réactionnaire. La seule perspective viable était de construire un mouvement dans la classe ouvrière contre le candidat qui l'emporterait, quel qu'il soit.

L’histoire a donné raison à la position du PES contre celle de LFI et du NPA, qui ont fait savoir leur préférence pour Macron plutôt que pour Le Pen. La présidence de Macron ne s'est pas avérée être un moindre mal: Macron a réagi à l’explosion de la lutte des classes en poussant la politique officielle toujours plus loin vers l'extrême droite.

Macron a commencé sa présidence par un «salut républicain» à Le Pen le soir de son élection. Il s'est empressé de sabrer dans les programmes sociaux. En coordination étroite avec les bureaucraties syndicales, il a préparé des coupes sombres dans les retraites, l'assurance chômage et les salaires des cheminots. La première grande éruption d'opposition à ses politiques n'est pas venue des syndicats, mais d'un mouvement international qui éclatait en dehors d'eux.

L'année 2018 a vu des grèves d'enseignants dans tous les USA, des manifestations contre l’État soudanais et en France, et la mobilisation des «gilets jaunes» contre les inégalités sociales organisée sur les réseaux sociaux. Grèves et manifestants se sont répandues sur tous les continents. La lutte des «gilets jaunes» s’est muée en confrontation à outrance avec l'État policier. Alors qu'il envoyait les forces de l’ordre contre les «gilets jaunes», Macron saluait le dictateur collaborationniste Philippe Pétain en tant que «grand soldat».

Les «gilets jaunes» se sont attiré la haine venimeuse de toute la France officielle, et une large sympathie de la part des travailleurs. Les syndicats ont annulé une grève des routiers pour isoler les «gilets jaunes» et les syndicats et le NPA les ont traités de néo-fascistes. Macron a mis un hélicoptère en alerte pour l'évacuer au cas où il tomberait entre les mains des Français et a autorisé l'armée à tirer sur les «gilets jaunes» en mars 2019. C'était la première fois que de tels ordres étaient donnés depuis 1948 et les grèves insurrectionnelles qui ont suivi la chute du régime de Pétain.

L'armée n'a pas tiré, mais les «gilets jaunes» ont fait face à une répression d'une intensité jamais vue depuis des décennies: blindés, canons à eau et flash-ball. Plus de 10.000 manifestants ont été mis en garde à vue, et plus de 4 400 ont été blessés; yeux perdus et mains arrachées se comptaient par dizaines. Cette manifestation a été suivie en 2019-2020 par la plus longue grève depuis mai 1968 des cheminots en France, organisée contre la réforme des retraites de Macron.

Au centre de la présidence de Macron a été la pandémie et sa politique du «vivre avec le virus». Au départ, des grèves spontanées exigeant le droit de s’abriter chez soi sont parties de l'Italie et des États-Unis pour se répandre en Europe, et Macron a dû accepter un confinement strict. Cependant, après l'avoir levé en mai 2020, Macron et toute l'Union européenne (UE) ont obstinément refusé les appels des médecins à tracer et isoler les cas pour stopper la propagation du virus.

Le contraste entre la Chine et l'UE révèle le coût humain stupéfiant de cette politique du meurtre social. Grâce au confinement, la Chine a éliminé la transmission du virus et est revenue pendant de nombreux mois à des conditions quasi normales, jusqu'à ce que le virus soit réimporté de l'étranger. Avec 1,4 milliard d'habitants, elle a perdu moins de 5.000 vies, et seulement cinq après juillet 2020. L'Europe a perdu près de 2 millions de vies, dont 142.000 en France. Plus de 1,5 million des décès en Europe et 110.000 en France sont survenus après que Macron eut mis fin au confinement strict.

Le CIQI a expliqué que la pandémie était un événement déclencheur dans l'histoire, comme la Première Guerre mondiale a déclenché la Révolution d'octobre en Russie. Elle a mis le capitalisme mondial sur la voie soit d'une guerre catastrophique, soit d'une révolution sociale.

L'aristocratie financière et l'establishment politique ont voulu sauver non pas des vies, mais leurs fortunes. Après le déconfinement, l’UE a adopté des plans de milliers de milliards d’euros en fonds publics pour sauver les banques et les marchés financiers. Ces mesures ont fait grimper en flèche la dette publique des pays de l'UE, celle de la France atteint même 115 pour cent de son Produit intérieur brut. Cette pyramide de dettes est financée en gardant les travailleurs au travail, quel que soit le coût en vies perdues à cause de la COVID-19.

Les couches aisées de la classe moyenne qui dirigent les bureaucraties syndicales et les partis de la pseudo-gauche comme le LFI ou le NPA ont soutenu la politique de meurtre social. Cela reflétait leurs intérêts matériels. Les flux financiers des banques et des grandes entreprises subventionnent les budgets de leurs syndicats et gonflent leurs portefeuilles d’actions.

Alors que l'Europe et la Chine préparaient leurs déconfinements, au printemps 2020, Mélenchon a indiqué que LFI savait que l’Europe organiserait des morts en masse. Il a dit que pour sa politique sanitaire, LFI avait pris comme modèle l’Union sacrée pro-guerre des sociaux-démocrates, libéraux et de l’extrême droite pendant la Première Guerre mondiale: «On a cherché dans les lois de 1915-1916 pour voir ce qui avait été fait. … Tous les hommes étaient au front et mourraient par millions. Ça nous intéressait de voir comment on a pu garantir la cohésion sociale à ce moment-là.»

La pseudo-gauche a fait son Union sacrée pour étrangler l’opposition ouvrière à la politique de Macron. Alors que 75 pour cent des Français se faisaient vacciner, LFI a appuyé des manifestations anti-passe sanitaire menées par Marion Maréchal Le Pen en 2021. En 2022, LFI, le NPA, et LO ont applaudi les «convois de la liberté», calqués sur des manifestations d’extrême-droite au Canada, exigeant la fin des mesures sanitaires visant à stopper ou freiner la propagation du virus.

Ces politiques réactionnaires ont préparé un tournant fascisant de l'élite dirigeante française. Sur fond de crise de son occupation militaire du Mali, elle a multiplié les attaques contre les immigrants et les musulmans. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, un sympathisant du parti d’extrême droite Action française, a fait adopter des lois draconiennes visant les associations musulmanes. Il a publiquement attaqué Le Pen, en la qualifiant de «molle» sur l'Islam.

Des sections considérables du corps d’officiers favorables aux anti-vax ont lancé des appels à un coup d’État. Groupées autour du général à la retraite Pierre de Villiers, dont le père a soutenu le coup d'État d'avril 1961 contre l'indépendance de l'Algérie, ces forces sont richement financées par le CAC-40. Elles ont soutenu la candidature présidentielle d’Eric Zemmour, apologiste du régime de Vichy condamné à de multiples reprises pour incitation à la haine raciale ou religieuse.

Mais surtout, un changement radical s’est opéré dans la politique étrangère. Macron s'était présenté comme plus responsable, critiquant l'OTAN comme étant «en état de mort cérébrale» pour avoir risqué un affrontement avec la Russie. Mais, comme l'a expliqué le CIQI, la pandémie est un événement déclencheur. Et cette année, la bourgeoisie a déclenché le feu.

Macron a réagi à l'invasion de l'Ukraine par le président russe Vladimir Poutine en s'alignant sur l'armement par l'OTAN du régime ukrainien contre la Russie. A présent, les appels se multiplient dans les médias américains et européens pour le renversement et l'assassinat de Poutine, et une potentielle intervention militaire de l'OTAN en Ukraine. Le danger d'un conflit militaire direct entre l'OTAN et la Russie, qui provoquerait une guerre mondiale, est imminent.

Malgré la mémoire dans la classe ouvrière du rôle de l'Union soviétique dans la défaite des armées nazies qui ont occupé la France, l’establishment politique français est unanimement anti-russe. Le NPA, Mélenchon et la Confédération générale du travail (CGT), un proche allié de la bureaucratie soviétique pendant la guerre froide, ont ouvertement soutenu la guerre. D'autres, comme Nathalie Arthaud de LO, se sont alignées sur l'OTAN par euphémisme, en appelant les travailleurs à soutenir les syndicats.

La présidence de Macron a été le témoin d'une répudiation ouverte des traditions démocratiques de la France par la bourgeoisie, et d'une répudiation de tout lien même symbolique avec le marxisme par les partis de la pseudo-gauche ancrés dans le stalinisme et le pablisme. L'alternative marxiste-internationaliste à ces forces en faillite est le PES, section française du CIQI, qui s'appuie sur l'héritage politique de la défense du trotskysme par le CIQI contre la pseudo-gauche.

L'effondrement du PS, du PCF et de leurs satellites

Les 30 années écoulées depuis la dissolution stalinienne de l'Union soviétique en 1991 ont donné raison à l'évaluation de l'époque actuelle par le CIQI. Dans les années 1990, staliniens démoralisés et propagandistes bourgeois ont tous prétendu que la fin de l'Union soviétique marquait la fin de l'histoire et le triomphe final de la démocratie capitaliste. Le marché, dans cette optique, garantirait la prospérité et la démocratie au sein du système de l'État-nation.

Le CIQI a affirmé que la dissolution de l'Union soviétique ne changeait pas le pronostic des grands marxistes de l'époque de la Première Guerre mondiale et de la Révolution d'octobre. Le capitalisme, miné par des contradictions fatales, mène soit à la guerre mondiale, soit à la révolution socialiste.

Le CIQI a expliqué que la dissolution de l'Union soviétique faisait partie d'une crise insoluble du système de l'État-nation, qui s'est brisé au maillon le plus faible. Elle a souligné l’importance de la mondialisation et de l'émergence de chaînes d'approvisionnement transnationales. Cela rendait obsolètes toutes les organisations qui proposaient un programme national aux travailleurs – non seulement les régimes staliniens, mais aussi les partis et syndicats sociaux-démocrates et staliniens.

Trente ans plus tard, il est incontestable que le CIQI a eu raison. Même le président américain, Joe Biden, déclare que l’histoire est à un «point d’inflexion» et avoue que, dans ses discussion avec les généraux américains, ceux-ci avancent le chiffre de 40 à 60 millions de morts dans les guerres à venir pour bâtir un nouvel ordre mondial. Après la tentative de Trump de lancer un coup d’État à Washington, le 6 janvier 2021, pour bloquer la certification de sa défaite électorale, Biden a aussi dit ne pas savoir si les USA seraient encore en démocratie d’ici dix ans.

Cette offensive hystérique de la réaction place la révolution socialiste de la classe ouvrière à l'ordre du jour. L'opposition irréconciliable du CIQI au nationalisme et à la fausse théorie stalinienne du «socialisme dans un seul pays» la met en conflit avec les tendances que les médias présentent comme des forces «de gauche» ou, parfois, «trotskystes».

En 1953, le CIQI a fait scission avec les ancêtres politiques du NPA pabliste, qui prônaient la dissolution de la IVe Internationale dans les partis staliniens et nationalistes bourgeois. D'autres tendances, dont Lutte ouvrière (LO) et l'Organisation communiste internationaliste (OCI) de Pierre Lambert – l'ancienne section française du CIQI, qui a rompu avec lui en 1971 – ont soutenu l'Union de la gauche PS-PCF et ont cherché des alliances avec le pablisme. Tous ont fait faillite.

Leur orientation vers le PS pro-patronal et le PCF stalinien, ancrée dans les intérêts matériels des ex-soixante-huitards petit-bourgeois, était fondée sur un rejet du rôle révolutionnaire de la classe ouvrière et une orientation nationaliste vers des manœuvres politiques à l'intérieur de la France.

Le capitalisme n'a créé ni paix ni prospérité, mais la désintégration politique et économique de l'Union soviétique. Cela a ouvert la voie dès 1991 à une vague de guerres impérialistes, depuis l'Irak jusqu’au Mali en passant par la Somalie, la Yougoslavie, l'Afghanistan, la Libye et la Syrie. Au fil des décennies, l'OTAN a absorbé presque toute l'Europe de l'Est, jusqu'aux frontières occidentales de la Russie. En même temps, sous l'égide de l'Union européenne (UE), la bourgeoisie a organisé l'appauvrissement de larges couches de la classe ouvrière européenne.

Le PS et le PCF, le parti hégémonique de la classe ouvrière française après la Seconde Guerre mondiale, se sont effondrés et se situent à 2 et à 4 pour cent, respectivement. Leurs politiques d'austérité au pouvoir, et la trahison d'innombrables grèves et mobilisations par les syndicats qui leur sont liés, les ont durablement discrédités auprès des travailleurs.

Leur nationalisme a facilité la montée du RN de Le Pen, qui minimise avec soin les liens historiques de son parti au nazisme et à la Shoah. Elle promet de façon démagogique de protéger les Français comme le PS et le PCF ne l'ont pas fait, en passant à la retraite à 60 ans et en instaurant un «impôt sur les fortunes financières». Ses attaques contre les immigrés et les musulmans, son apologie de la police et ses appels à la «paix sociale», en clair, à la répression des grèves et des manifestations, se confondent avec ceux de Macron, du PS et de leurs satellites politiques.

Mais Le Pen adaptera sa politique sociale aux besoins des banques et non à ceux des travailleurs. Si elle peut exploiter une atmosphère xénophobe toxique entretenue par les médias capitalistes, la véritable haine des immigrés n’est pas largement répandue. Un sondage a trouvé l’année dernière que 89 pour cent des Français s’opposent à la «préférence nationale» sur le lieu de travail, et que 60 pour cent sont favorables à la régularisation de tous les migrants.

Si Le Pen est élue, elle entrera tôt ou tard en conflit avec la classe ouvrière. La question décisive dans l'élection présidentielle française n'est pas de savoir qui remportera l'élection, mais comment la classe ouvrière va lutter contre le président qui sera élu.

Que propose le PES?

*La mobilisation des travailleurs en France et dans le monde contre l'impérialisme, l'OTAN et le danger croissant d'une guerre mondiale et d'une guerre nucléaire.

Le PES s'oppose à l'invasion de l'Ukraine par Poutine. Cependant, il explique que la nécessaire mobilisation des travailleurs et de la jeunesse contre la guerre passe non seulement par une opposition à la guerre de Poutine, mais aussi et surtout au militarisme des puissances impérialistes de l'OTAN, dont la France. Sinon, la critique de la politique étrangère du Kremlin, quelle que soit son intention, finit simplement par faire écho à la propagande de guerre anti-russe de l'OTAN.

La guerre en Ukraine est le produit désastreux de la dissolution stalinienne de l'Union soviétique. La théorie stalinienne de la 'coexistence pacifique' avec l'impérialisme s'est avérée non moins fausse que celle du 'socialisme dans un seul pays'. L'OTAN a non seulement absorbé l'Europe de l'Est, mais, depuis le coup d'État de 2014 soutenu par l'OTAN à Kiev, a armé le régime ukrainien. Aujourd'hui, elle mène une guerre contre la Russie en Ukraine, déversant des milliards de dollars sur l'armée ukrainienne et des milices nationalistes d'extrême-droite comme le bataillon Azov.

Ce conflit constitue une menace imminente de guerre nucléaire. La Russie est surclassée par l'OTAN, dont les armées sont trois fois, la population six fois et l'économie 20 fois plus importantes que celles de la Russie. Quand l'OTAN et l'Ukraine exigent l'éviction de Poutine, appellent à l’éclatement de la Russie ou traitent les Russes d’«Orcs» bons à massacrer, elles constituent une menace existentielle pour la Russie. Si l'OTAN répond aux appels de la Pologne à envahir l'Ukraine ou à attaquer les forces russes, l'escalade vers une guerre nucléaire totale pourrait être très rapide.

Les tensions augmentent même au sein de l'OTAN. Dans sa stratégie de sécurité nationale de 2017, Washington a appelé à se préparer à un conflit avec la Russie et la Chine, après quoi elle a formé une alliance Australie-Royaume-Uni-USA («AUKUS») excluant la France. Pour se réarmer contre la Russie, l'Allemagne, avec laquelle la France a mené trois guerres sanglantes depuis 1870, a triplé son budget militaire pour atteindre 150 milliards d'euros. En France, Macron veut passer à la retraite à 65 ans et à des universités payantes pour pouvoir verser des milliards de plus à l'armée.

70 pour cent des Français s’opposent à une intervention française dans le conflit russo-ukrainien. Il faut construire un mouvement anti-guerre. Mais il n’émergera pas dans le milieu petit-bourgeois des ex-soixante-huitards, qui est à présent pro-guerre. Il faut le construire dans la classe ouvrière. Le PES appelle à la discussion la plus large possible de la nécessité de se mobiliser contre le danger de guerre parmi les travailleurs et les jeunes, et encourage les opposants au militarisme de l’OTAN à contacter les travailleurs sur les réseaux sociaux et sur les lieux de travail.

*Une politique de Zéro Covid

Le recours au seul vaccin, préconisé par tous les candidats présidentiels, n’arrêtera pas la pandémie de Covid-19. Malgré la vaccination, l'Europe a connu environ 300 000 décès dus au COVID-19 cet hiver; la France voit encore environ 1 million d'infections et 1.000 décès par semaine. Avec l'émergence de nouveaux variants et l'affaiblissement progressif de l'immunité due à la vaccination, une pandémie perpétuelle est l'avenir offert par le capitalisme.

Le PSE appelle à la formation de comités de sécurité indépendants sur les lieux de travail et dans les écoles afin de surveiller la santé, de lutter contre la propagation du virus et d'éduquer les travailleurs sur comment se protéger.

Le PES et le CIQI organisent une Enquête mondiale ouvrière sur la pandémie de COVID-19 et luttent pour éduquer les travailleurs sur la faisabilité d'une politique de Zéro Covid. Le PES encourage les travailleurs et les scientifiques à participer à cette enquête et s'oppose à tous les appels de la pseudo-gauche à supprimer les mesures sanitaires contre la contagion.

*La construction de comités d'action indépendants contre l'austérité et la répression

Le CIQI est la seule tendance politique qui cherche à construire et à relier entre elles, au niveau international, des organisations de lutte sur le lieu de travail, indépendantes et opposées aux syndicats corrompus et pro-patronaux. Le force motrice d'un tel mouvement est la colère ouvrière face aux conditions sociales créées par des décennies d'austérité et de répression policière sous des gouvernements successifs.

Le vieux modèle social français est mort. Les produits de première nécessité sont hors de prix pour de larges couches sociales. 60 pour cent des Français en âge de travailler craignent la pauvreté, un quart ne peut se payer trois repas sains par jour, 10 pourcent dépendent d’aides alimentaires. A la flambée des prix du carburant, passé de 1,52€ à 2,11€ en moyenne nationale, s’ajoute l’obligation de payer des milliers d’euros de plus par an pour le gaz quand l’État débloquera les prix, ce qu’il prévoit de faire fin 2022.

A part pour une petite couche de travailleurs et de professionnels mieux payés, les réformes de l'ère du Front populaire PS-PCF des années 1930 – congés payés et sécurité de l'emploi – sont un lointain souvenir. Près de 40 pour cent des Français ne partent jamais en vacances; 70 pour cent de ceux qui partent restent chez des amis. L'année dernière, 21 millions d'emplois proposés en France étaient de l’intérim, dont entre 60 et 90 pour cent des postes de production dans les usines de l’automobile.

On ne peut laisser la lutte pour reconquérir les droits sociaux, pour mettre fin aux morts de COVID-19 et pour stopper la guerre aux appareils syndicaux nationaux et à leurs négociations corporatistes avec l’État. Toute lutte industrielle sérieuse contre les sociétés transnationales exige que les travailleurs s'organisent indépendamment des syndicats, à l’international. A cette fin, le PES soutient l'appel du CIQI à construire l'Alliance ouvrière internationale des comités de base.

*Pour l’égalité et pour l’expropriation de l’aristocratie financière

La création de liquidités par les banques centrales ont enrichi l’aristocratie financière de milliers de milliards d’euros en fonds publics. Abandonnés aux spéculateurs, ces fonds ont nourri l’inflation et augmenté la dette publique, mais fait exploser les cours de la bourse. Les milliardaires européens, sans parler des millionnaires, ont ajouté plus de mille milliards de dollars à leur patrimoine. Des milliardaires comme Bernard Arnault ou Françoise Bettencourt-Meyers ont augmenté leur patrimoine de 40 pourcent ou plus en un an après l’annonce de plans de sauvetage à l’été 2020.

Une élite parasitaire pille la société, réalisant des profits sur leurs capitaux mal acquis en faisant travailler les ouvriers dans des conditions dangereuses en pleine pandémie. Elle fait de la devise officielle «Liberté, Égalité, Fraternité» une moquerie cynique. Les fonds publics pillés par des intérêts privés doivent être confisqués afin de servir les intérêts sociaux urgents de la collectivité. Ceci nécessite le transfert du pouvoir aux mains des travailleurs de la zone euro et au-delà.

Ces propositions, fondées sur la force de la classe ouvrière internationale, la lutte pour son indépendance politique et la nécessité de sa prise du pouvoir, font du PES une tendance marxiste internationaliste orientée vers la classe ouvrière – c’est-à-dire, un parti trotskyste.

Elles séparent également le PES de tous les candidats présidentiels en lice. Quels que soient les conflits entre eux, tous sont unis derrière une politique agressive de l’OTAN contre la Russie, l’abandon des mesures de lutte contre le coronavirus, une augmentation de l’effort de défense à 2 pour cent du PIB financée par l’austérité, et les plans de relance pour les ultra-riches. Ils mettent en marche une confrontation explosive avec la classe ouvrière.

Le nationalisme de Jean-Luc Mélenchon

Actuellement principal challenger électoral de Le Pen et Macron, proposant la retraite à 60 ans et une amnistie de tous les «gilets jaunes», Mélenchon sert depuis longtemps l’impérialisme français. Il a rejoint le PS en 1976 après plusieurs années passées à l’OCI. De l’intérieur du PS, il a d’abord manifesté contre puis soutenu la participation française à la guerre du Golfe contre l’Irak en 1991 et le lancement de l’euro. Ministre dans le gouvernement de la «Gauche plurielle», PS-PCF-Vert, de Lionel Jospin, il a quitté le PS pour fonder ce qui allait devenir LFI en 2009.

Mélenchon défend le nationalisme français contre le socialisme et les travailleurs. Il a applaudi cyniquement les «gilets jaunes» en tant que «révolution du peuple» nationale et en tant qu’alternative à une révolution socialiste internationale, à laquelle il est hostile. Mais il n’a rien fait pour défendre les «gilets jaunes» des flics. Il avait remporté 7 millions de voix en 2017, surtout dans les quartiers populaires des grandes villes, mais il n’a jamais appelé à une mobilisation générale de ses électeurs pour défendre les grèves et les manifestations attaquées par les forces de l’ordre.

Sur le coronavirus, LFI a attaqué Macron sur sa droite, se faisant l’écho des néofascistes Marion Maréchal Le Pen et Florian Philippot qui appelaient à manifester contre l’obligation vaccinale, alors que 90 pour cent des Français adultes ont choisi de se faire vacciner. LFI a aussi applaudi les «convois de la liberté» européens contre les gestes barrières et les mesures sanitaires.

Malgré son culte nationaliste de l’indépendance française, qu’il mâtine de dénonciations chauvines du foulard islamique, Mélenchon et LFI ont appuyé la campagne belliciste de l’OTAN contre la Russie en Ukraine. Évidemment, Mélenchon dénonce toujours l’Amérique. Mais il prétend sans raison que la Russie porte «la totale responsabilité» de la guerre et applaudit les sanctions anti-russes «efficaces». Il aide ainsi à bloquer l’expression d’une opposition de gauche à la guerre impérialiste.

Mélenchon n'a pas alerté sur le danger croissant d'un coup d'État posé par Zemmour et de Villiers. Il n'a pris la parole qu'une fois, pour implorer Macron de les faire rentrer dans l’ordre. Cela reflète non seulement son rôle de serviteur de l'impérialisme français, mais aussi les amitiés qu'il a développées avec des réactionnaires comme Zemmour dans le milieu politique glauque du PS.

Mélenchon est allé si loin à droite qu'il a obtenu le soutien de Geoffroy Roux de Bézieux, le chef du Medef, le syndicat patronal français. Celui-ci a dit: «Oui, nos désaccords sont profonds. Mais même nous, opposants, le reconnaissons: le favori de la gauche pour l'élection présidentielle est prêt à gouverner, avec un programme solide et cohérent.» C'est un signe indubitable que Mélenchon, s'il est élu, imposera le diktat des banques.

Il suffit aussi de regarder le bilan de ses alliés espagnols, le parti Podemos. Au pouvoir, ils ont imposé une politique d'infection de masse qui a vu 152.000 décès lors de la pandémie; protégé des généraux putschistes liés au parti fasciste Vox; et participé pleinement à la campagne belliciste de l'OTAN. Podemos a aussi envoyé massivement les forces de l’ordre contre une grève de dizaines de milliers de métallos de Cadix et contre une grève nationale des routiers espagnols.

Le rôle réactionnaire du NPA et de LO

La recrudescence internationale de la lutte des classes, la pandémie de COVID-19 et la campagne de guerre de l'OTAN contre la Russie et la Chine ont démasqué le NPA et LO. L'opposition du CIQI au NPA et à LO n'est pas une querelle de chapelles, mais la lutte du mouvement trotskyste contre des partis petit-bourgeois réactionnaires.

L'élection de 2002 a été une expérience critique qui, il y a 20 ans déjà, les a démasqués comme des partis de l'ordre. Le candidat PS Lionel Jospin ayant été éliminé au premier tour, des manifestations ont éclaté contre un second tour entre le gaulliste Jacques Chirac et le néo-fasciste Jean-Marie Le Pen. La LCR (nom du NPA à l’époque), LO et le Parti des travailleurs (PT, l'ex-OCI) avaient obtenu ensemble 3 millions de voix au premier tour. En outre, des manifestations internationales éclataient contre l'invasion américaine illégale de l'Irak qui a eu lieu en 2003.

Le CIQI a publié une lettre ouverte aux trois partis, proposant une campagne de boycott actif de l’élection. Sans cacher ses différends politiques avec ces trois partis, le CIQI leur a expliqué qu'un boycott actif, construisant un mouvement dans la classe ouvrière, la préparerait à s'opposer aux guerres et aux attaques sociales de Chirac. Ils n’ont pas répondu mais se sont alignés sur la campagne du PS pour un vote Chirac, qui affirmait que celui-ci sauverait la démocratie du fascisme.

Dans les faits, ils disaient aux millions de personnes qui s’étaient mobilisées qu'elles n'auraient pas dû se donner la peine de manifester. Ils auraient simplement pu laisser l'élection se dérouler et donner le pouvoir à Chirac. Cela a ouvert la voie aux néo-fascistes, qui ont pu se positionner comme seul parti d'opposition et se transformer peu à peu en prétendants au pouvoir.

L'ingrédient central de la 'dédiabolisation' de l'extrême droite a été le virage radical à droite de l'ensemble de l'élite dirigeante après 2002. L'extrême droite s'est dédiabolisée non pas parce que les néofascistes sont allés à gauche, mais parce que la bourgeoisie est allée à droite. Le NPA a joué un rôle de premier plan dans la promotion éhontée des guerres de l'OTAN en Libye et en Syrie, et aussi du putsch d'extrême-droite de 2014 à Kiev, en tant que prétendues «révolutions démocratiques.»

Sous Macron, le NPA et LO ont été consternés par l'éruption de la lutte des classes. À l'instar de Philippe Martinez, chef de la CGT, qui disait que les «gilets jaunes» n’étaient «pas fréquentables», le NPA les a calomniés en les traitant de «foule poujadiste» d’extrême-droite. Cela n’a fait que dévoiler le fossé de classe qui sépare sa base petite-bourgeoise aisée des larges masses opprimées de travailleurs et des classes moyennes en France.

Sur la Covid, Poutou et Arthaud ont tous deux critiqué le passe sanitaire de Macron sur sa droite, soutenu les «convois de la liberté», et tacitement soutenu les plan de relance européens aux super-riches. Ils sont désormais politiquement impliqués dans la politique de meurtre social de l'UE. Alors que l’ancien slogan du NPA était «Nos vies valent plus que leurs profits», aujourd’hui son message aux travailleurs est: «Nos profits valent plus que vos vies».

Malgré le risque croissant de guerre nucléaire, le NPA et LO se sont rangés derrière l'OTAN contre la Russie en Ukraine. Alors que LO insiste pour dire que ces questions doivent être décidées par les syndicats, qui ont soutenu l'OTAN, le NPA est même plus effronté. Il a publié des déclarations de Gilbert Achcar, membre du NPA, appelant à une défaite de la Russie par l'OTAN comme seul moyen d'assurer la paix dans le monde.

Le personnage d'Achcar lui-même incarne l'évolution de la pseudo-gauche petite-bourgeoise aisée, des étudiants ex-radicaux devenus outils conscients de l’impérialisme. Professeur à la School of Oriental and African Studiesde Londres, ayant conseillé le Conseil national syrien lié à la CIA au début de la guerre de l'OTAN en Syrie, Achcar se vante aujourd'hui ouvertement d'être un conseiller rémunéré de l'armée britannique.

Construisons le PES!

Sur fond de désillusion et de colère profondes contre les partis établis en France, la question cruciale pour les travailleurs et les jeunes est la construction du PES en tant qu’avant-garde trotskyste de la classe ouvrière.

Sous Macron, la lutte des classes a explosé à l’international. Au-delà des luttes en France, il y a eu des grèves dans l'automobile, les mines et l'éducation aux USA, une grève de l’Éducation nationale en Pologne, des manifestations à travers le Moyen-Orient et l’Amérique latine, y compris le hirakalgérien, des grèves et manifestations d'agriculteurs en Inde, une vague de grèves sauvages dans l’industrie turque, des manifestations antigouvernementales de masse au Sri Lanka et une vague mondiale de grèves dans la santé et de l'éducation durant la pandémie.

On ne peut toutefois se libérer de l'influence réactionnaire d'organisations nationalistes sans s'atteler à la tâche de bâtir un mouvement international unifié. Le danger de guerre nucléaire, la pandémie mondiale de COVID-19, la montée de l’État policier et l'appauvrissement des travailleurs par les marchés financiers sont tous, par nature, des problèmes internationaux. Aucun d'entre eux ne peut être résolu par des partis travaillant au niveau des États-nation individuels, ou sans s’attaquer directement aux richesses obscènes de l'aristocratie financière.

Le CIQI se bat pour construire l'Alliance ouvrière internationale des comités de base, en tant qu'organisation de lutte dans l’ère du capitalisme mondialisé et de la faillite des syndicats nationaux. Le travail politique pour soutenir une telle organisation face à l'opposition des partis petit-bourgeois et des appareils syndicaux nationaux ne peut être réalisé que par un parti révolutionnaire inconciliablement hostile à la guerre impérialiste, à la pandémie et à l’austérité.

Tout au long de la présidence de Macron, et surtout depuis la pandémie de COVID-19 et la campagne anti-russe, les sentiments et aspirations des travailleurs et des jeunes ont été étranglés. Ils soutenaient massivement la vaccination et espéraient que les autorités feraient plus pour limiter la propagation de la COVID-19. Une majorité de 70 pour cent s'opposait à l'implication militaire directe de la France dans le conflit ukrainien. Cependant, aucun parti établi ne s'en est fait l'écho.

Ce n'est qu'en luttant pour la construction d'une nouvelle avant-garde révolutionnaire internationale, fondée sur l'héritage des luttes du mouvement marxiste-trotskyste, que les travailleurs et les jeunes pourront élaborer leurs propres idées sur les questions politiques fondamentales de leur époque. Le PES s'appuie sur la lutte menée depuis des décennies par le CIQI pour le trotskysme contre le stalinisme, le pablisme, le nationalisme petit-bourgeois et toute forme d'opportunisme national. C’est le seul représentant du trotskysme et du CIQI en France.

Dans le cadre de sa collaboration internationale avec le CIQI, le PES travaille étroitement avec ses sections et sympathisants en Europe pour unir la classe ouvrière dans la lutte pour les États-Unis socialistes d'Europe. En Allemagne, le Sozialistische Gleichheitsparteimène l'opposition au réarmement de l'impérialisme allemand parmi les travailleurs et les jeunes, alors que le Socialist Equality Party(Grande-Bretagne) mène la lutte pour unifier travailleurs britanniques et européens contre les forces pro-Brexit et pro-UE. En Turquie, Sosyalist Eşitlik lutte pour construire la section turque du CIQI.

En appelant les travailleurs et les jeunes qui sympathisent avec sa politique en France et à l'international à rejoindre et à construire les sections de l'ICFI, le PES souligne à nouveau la nature du mouvement révolutionnaire international qu'il cherche à construire:

  • Le nouveau mouvement anti-guerre doit être anticapitaliste et socialiste, car il ne peut y avoir de lutte sérieuse contre la guerre qu’en luttant pour mettre fin à la dictature du capital financier et au système économique qui est la cause fondamentale du militarisme et de la guerre.
  • Le nouveau mouvement anti-guerre doit donc, par nécessité, être indépendant et hostile, sans équivoque, envers tous les partis et organisations politiques de la classe capitaliste.
  • Le nouveau mouvement anti-guerre doit, par-dessus tout, être international, mobilisant le vaste pouvoir de la classe ouvrière dans une lutte mondiale unifiée contre l'impérialisme.
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