W. A. Sunil, membre du comité politique du Parti de l’égalité socialiste (PES), a pu prendre brièvement la parole lors de la réunion funéraire de Chaminda Lakshan. Ce père de deux enfants, âgé de 40 ans, a été abattu le 19 avril lorsque la police a ouvert le feu, à Rambukkana, sur des personnes non armées qui protestaient contre les retards dans les livraisons d’essence et les fortes augmentations des prix de l’essence et du diesel annoncées la veille.
En condamnant le meurtre de la police, Sunil a déclaré que ce n’était pas un accident, mais un acte bien planifié et que le gouvernement du président Gotabhaya Rajapakse était responsable.
«Ce meurtre a eu lieu alors que la classe ouvrière et des dizaines de milliers de personnes manifestent dans les rues contre les hausses des prix de la nourriture, du carburant et du gaz et les pénuries de marchandises. Ce meurtre a eu lieu alors que le gouvernement est engagé dans des discussions avec le Fonds monétaire international au nom de la sortie de crise.»
«Le FMI dit au gouvernement: nous vous fournirons des prêts, nous vous aiderons, mais vous devez vous engager à respecter nos conditions. Les entreprises publiques doivent être privatisées. Les taux d’intérêt doivent être augmentés. Et les programmes d’aide sociale doivent être réduits. En outre, la stabilité politique doit être assurée dans le pays.»
«Ce qu’ils entendent par stabilité politique, c’est que les protestations contre le gouvernement doivent cesser. En abattant camarade Lakshan, le gouvernement a démontré qu’il est prêt à appliquer les conditions du FMI et du capital financier impérialiste par des méthodes brutales.»
«Les masses dans les rues sont contre l’establishment politique dans sa totalité. Elles exigent que le président démissionne. Elles exigent que les 225 membres du parlement soient limogés. Elles sont contre tous les partis politiques de l’establishment. Elles cherchent une alternative. On doit leur offrir l’alternative socialiste.»
(Article paru en anglais le 25 avril 2022)