Un groupe de réflexion démocrate prépare la guerre contre la Russie et la Chine: qu’est-ce que le Center for a New American Security?

Le mois dernier, le programme télévisé «Four Corners» de l’Australian Broadcasting Corporation a révélé que l’armée de l’air américaine envisageait de stationner des bombardiers B-52 à capacité nucléaire en Australie. Parmi les représentants des groupes de réflexion proguerre interviewés dans le cadre de l’émission figuraient Becca Wasser, responsable de l’analyse de la guerre au Center for a New American Security (CNAS).

Victoria Nuland (AP Photo/Susan Walsh); au centre: Joseph Biden (AP Photo/Patrick Semansky); à droite: Anthony Blinken (AP Photo/Brendan Smialowski)

Wasser a déclaré: «Avoir des bombardiers qui peuvent avoir une portée et potentiellement attaquer la Chine continentale pourrait être très important pour envoyer un signal à la Chine que n’importe laquelle de ses actions sur Taïwan pourrait avoir d’autres conséquences».

La stupéfiante et imprudente démonstration de force de Wasser contre la Chine reflète l’orientation agressive du CNAS depuis sa fondation en 2007 par des agents du Parti démocrate ayant des liens étroits avec l’industrie de la défense. Ce groupe de réflexion relativement petit de Washington DC a joué un rôle majeur dans les gouvernements Obama et Biden et dans l’évolution de la politique étrangère et militaire américaine vers une confrontation avec la Russie et la Chine, augmentant ainsi le risque de guerre nucléaire.

Le CNAS ne compte actuellement que 30 employés et dispose d’un budget de seulement 6 millions de dollars. Mais sa petite taille cache son rôle très influent. À bien des égards, le CNAS incarne l’émergence du Parti démocrate en tant qu’instrument politique prééminent du militarisme impérialiste américain.

Le groupe de réflexion a été fondé en 2007 par Michele Flournoy et Kurt Campbell à un moment de crise croissante pour le capitalisme américain, tant au niveau international que national. La prétendue «guerre mondiale contre le terrorisme», qui avait servi de cadre à l’agression américaine en Afghanistan et en Irak, n’avait pas réussi à assurer le contrôle des États-Unis sur les régions riches en pétrole de l’Asie centrale et du golfe Persique, et l’administration de George W. Bush perdait rapidement le soutien populaire aux États-Unis.

Depuis ses origines, le CNAS était orienté vers une accélération spectaculaire des efforts de Washington pour contenir et affaiblir la Russie et la Chine et faire en sorte qu’elles ne soient plus un obstacle à l’hégémonie américaine sur le continent eurasien. L’économie chinoise continuait à se développer et à devenir plus sophistiquée sur le plan technologique, et son influence économique internationale s’étendait jusqu’à l’arrière-cour de l’impérialisme américain en Amérique latine. La Russie, en grande partie grâce à son arsenal nucléaire, le deuxième après celui des États-Unis, devenait de plus en plus un obstacle aux tentatives de Washington d’installer des régimes fantoches au Moyen-Orient.

Dans sa déclaration fondatrice, le CNAS a lancé un appel à reconstruire au sein des États-Unis le soutien et la capacité à faire la guerre, faisant valoir que «le prochain président devrait favoriser un large dialogue avec le peuple américain et avec les alliés de l’Amérique sur le moment où il est approprié – ou non – de recourir à la force dans un nouvel environnement de sécurité».

Au cœur du programme du CNAS se trouvait l’idée que les États-Unis déclinaient en puissance relative, et devaient se préparer militairement et économiquement à vaincre des adversaires tels que la Chine et la Russie. En 2011, le gouvernement Obama et sa secrétaire d’État, Hillary Clinton, ont adopté la politique de confrontation avec la Chine du CNAS développée par Kurt Campbell et baptisée «Pivot vers l’Asie», alors que les États-Unis déplaçaient leur attention militaire vers la région Asie-Pacifique.

Les États-Unis ont été contrecarrés par le déploiement russe de forces militaires en Syrie pendant la guerre civile déclenchée par les États-Unis visant à renverser le régime prorusse de Bachar al-Assad. En septembre 2013, Obama a retiré sa menace d’intensifier militairement l’intervention américaine en Syrie, en grande partie à cause de la présence militaire russe.

Mais quelques mois plus tard, en février 2014, Washington a soutenu l’opération de changement de régime menée par les fascistes en Ukraine qui a renversé le gouvernement prorusse de Viktor Ianoukovitch et installé un régime profondément nationaliste et anti-russe. Le nouveau gouvernement était allié aux forces néonazies qui portaient allégeance au leader nationaliste ukrainien, feu Stepan Bandera, et son mouvement fasciste qui avait collaboré avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale dans le massacre de Juifs et de Polonais.

C’était le point de départ de l’armement massif de l’Ukraine et de sa transformation en une force par procuration pour le conflit militaire des États-Unis et de l’OTAN contre la Russie qui a commencé en février dernier lorsque le gouvernement Biden a réussi à provoquer Moscou à envahir l’Ukraine. Le personnel du CNAS, y compris l’ancienne PDG du CNAS, Victoria Nuland, a joué un rôle de premier plan dans l’orchestration du conflit américano-russe en Ukraine.

Qui dirige le CNAS?

Depuis sa création, le CNAS a fourni des fonctionnaires de premier plan du département d’État et du Pentagone, d’abord sous le gouvernement Obama, puis sous le gouvernement Biden.

Cette photo d’archive du 7 décembre 2011 montre l’ancienne sous-secrétaire à la Défense des États-Unis, Michele Flournoy, qui se prépare à une réunion bilatérale à Pékin, en Chine [AP Photo/Andy Wong, Dossier] [AP Photo/Andy Wong, File]

Michele Flournoy

Flournoy a été sous-secrétaire adjointe à la Défense pour la stratégie dans le gouvernement Clinton avant de fonder le CNAS. Elle a été sous-secrétaire à la Défense pour la politique dans le gouvernement Obama.

Au sein du gouvernement Clinton, elle a rédigé le «1997 Quadrennial Defense Review» qui affirmait que les États-Unis devaient être «capables de combattre et de gagner deux guerres majeures presque simultanément». Au cours de son mandat dans le gouvernement Obama, elle a élaboré la politique américaine de contre-insurrection en Afghanistan et a contribué à convaincre Obama d’intervenir militairement en Libye. Son influence était telle qu’on l’appelait «l’autre Michele», pour éviter toute confusion avec la première dame Michelle Obama.

Elle est également cofondatrice et directrice générale de WestExec Advisors, une société de conseil qui «offre une expertise géopolitique et politique unique pour aider les chefs d’entreprise à prendre les meilleures décisions dans un contexte international complexe et volatile».

Flournoy est membre du conseil d’administration de Booz Allen Hamilton, une entreprise de défense de plusieurs milliards de dollars que Bloomberg a qualifiée d’«organisation d’espionnage la plus rentable du monde». Selon un article paru en 2002 dans Information Week, la société comptait à l’époque «plus de 1.000 anciens officiers de renseignement dans son personnel».

Kurt Campbell

Kurt Campbell était secrétaire d’État adjoint aux Affaires de l’Asie de l’Est et du Pacifique dans le gouvernement Obama. Avant cela, il a été officier de marine au sein de l’état-major interarmées et de l’unité de renseignement spécial du chef des opérations navales.

Au cours de son passage dans le gouvernement Obama, il a joué un rôle déterminant dans l’élaboration du «pivot vers l’Asie» pour faire face à la Chine. Il a présenté le changement de la politique étrangère américaine à l’égard de Taïwan en 2011 lors d’une réunion de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, affirmant qu’il était «essentiel» de construire une relation «globale, durable et non officielle» avec Taïwan. En 2021, Biden l’a nommé au poste de coordonnateur aux affaires indopacifiques.

Campbell a reçu directement des honoraires des entreprises de défense Lockheed Martin, Northrup Gruman et Raytheon. Il est également impliqué dans une société de conseil appelée The Asia Group, qui entretient des liens étroits avec les entreprises de défense. Selon une enquête du Project on Government Oversight, Campbell a reçu des honoraires de 25.000 dollars par mois de la part de plusieurs entreprises de défense en échange de son voyage en Australie une fois par an pour parler aux responsables gouvernementaux de l’achat d’armes américaines.

La sous-secrétaire aux affaires politiques du département d’État, Victoria J. Nuland, s’exprime lors d’un briefing au département d’État à Washington, le 27 janvier 2022 (AP Photo/Susan Walsh, Partage)

Victoria Nuland

Nuland est une autre grande responsable de la politique étrangère de l’ère Obama qui a joué un rôle de premier plan dans le renversement du gouvernement ukrainien élu et la sélection de son remplaçant pro-occidental en 2014. La fuite d’un appel téléphonique lors des manifestations de Maidan qui a abouti à la destitution forcée du président ukrainien Ianoukovitch a révélé le rôle de Nuland dans l’orchestration de l’opération pour le compte de l’impérialisme américain. «Je ne pense pas que Klitsch [Vitaly Klitschko, maire de Kiev et ancien boxeur] devrait entrer au gouvernement», peut-on l’entendre dire. «Je ne pense pas que ce soit nécessaire, je ne pense pas que ce soit une bonne idée… Je pense que Yats [Arseniy Yatseniuk] est le type qui a l’expérience économique, l’expérience du gouvernement […] Ce dont il a besoin, c’est de Klitsch et Tyahnybok à l’extérieur».

Oleh Tyahnybok est un néonazi. En tant que chef du parti d’extrême droite Svoboda, il a joué un rôle de premier plan dans les manifestations de Maidan à Kiev, soutenues par les États-Unis, qui ont abouti au renversement de Ianoukovitch. Dans un discours prononcé en 2004 et diffusé à la télévision ukrainienne, il a dénoncé la «mafia juive de Moscou au pouvoir en Ukraine» et a salué l’armée nationale ukrainienne de Stepan Bandera, active lors de la Seconde Guerre mondiale, déclarant: «Ils n’avaient pas peur et nous ne devrions pas avoir peur. Ils ont transporté leurs armes automatiques sur leur cou et sont allés dans les bois, et ont combattu les Moscovites, les Allemands, les Juifs et autres ordures qui voulaient nous enlever notre État ukrainien».

En 2013, Tyahnybok et un autre dirigeant du parti Svoboda ont été interdits d’entrée aux États-Unis pour leur antisémitisme ouvert.

Arseniy Yatseniuk est un politicien de droite et pro-occidental qui a été installé comme premier premier ministre de l’Ukraine après le putsch de Maidan de février 2014.

Après son passage dans le gouvernement Obama, Nuland a occupé le poste de PDG du CNAS de 2018 à 2019. Elle est désormais sous-secrétaire d’État aux affaires politiques dans le gouvernement Biden. Elle a des liens avec Pine Island Capital Partners, qui a des liens avec d’autres responsables du gouvernement Biden, notamment le secrétaire à la Défense, Loyd Austin.

L’ancien sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier, David Cohen, témoigne au Capitole à Washington, le mardi 27 janvier 2015, devant l’audition de la commission bancaire du Sénat sur les sanctions contre l’Iran. Lors de l’audition, Cohen a déclaré que même si les États-Unis continuent à s’en prendre aux «terroristes», leur priorité absolue est d’essayer de contrer Pékin. [AP Photo/Susan Walsh, Dossier] [AP Photo/Susan Walsh, File]

David Cohen

David Cohen est un ancien chercheur principal adjoint au CNAS. En 2009, il a été choisi par Obama pour être secrétaire adjoint au financement du terrorisme au sein du département du Trésor américain, avant de devenir deux ans plus tard sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier. À ce poste, il a dirigé l’élaboration du programme de sanctions du Parti démocrate contre la Russie et l’Iran. De 2015 à 2017, il a occupé le poste de directeur adjoint de la Central Intelligence Agency, où il a joué un rôle de premier plan dans la promotion des allégations d’intervention de la Russie dans les élections américaines de 2016. Il a été nommé à nouveau à ce poste par Biden en février 2021.

Ely Ratner

Ratner est un ancien membre du CNAS qui occupe actuellement le poste d’assistant spécial du secrétaire à la Défense. Il a des liens étroits et personnels avec Biden, ayant servi en 2002-2003 en tant que membre du personnel de la commission sénatoriale des relations étrangères (alors présidée par Biden), et de 2015 à 2017 en tant que conseiller adjoint à la sécurité nationale de Biden pendant le gouvernement Obama. De 2011 à 2012, il a également travaillé au bureau des affaires chinoises et mongoles du département d’État. Après l’investiture de Trump, Ratner est devenu membre des études chinoises du Council on Foreign Relations et vice-président exécutif et directeur des études du CNAS.

Elizabeth Rosenberg

Elizabeth Rosenberg est une ancienne directrice du programme Énergie, économie et sécurité au CNAS. Elle occupe actuellement le poste de conseillère du secrétaire adjoint au Trésor dans le gouvernement Biden. Avant son rôle actuel, elle a travaillé à la Maison-Blanche d’Obama de 2009 à 2013 en tant que conseillère principale au département du Trésor pour David Cohen. Elle est considérée comme une experte en «diplomatie économique coercitive», ayant élaboré des sanctions contre l’Iran, la Libye et la Syrie. Ces trains de sanctions ont été dirigés contre la Russie pendant près d’une décennie.

Financement et soutien

Bien que le CNAS prend soin, dans ses documents, de ne pas appeler directement à la guerre, il a toujours soutenu que les États-Unis devaient se préparer à vaincre militairement la Russie et la Chine avant qu’il ne soit trop tard.

Le rapport intitulé «Navigating the Deepening Russia-China Partnership» et publié en 2021 par le CNAS affirme que «la coopération sino-russe mettrait en péril la capacité de l’Amérique à dissuader l’agression chinoise dans la région et à respecter son engagement à maintenir un Indo-Pacifique libre et ouvert». Il poursuit en affirmant que «leur coopération amplifierait le défi que chaque pays pose aux États-Unis… En d’autres termes, la Russie amplifie le défi que la Chine pose à l’Amérique».

Le rapport du CNAS intitulé «Pourquoi les États-Unis ont besoin d’une nouvelle façon de faire la guerre» (Why America Needs a New Way of War) et publié en 2019 expose très clairement cette perspective. Cette «nouvelle façon de faire la guerre» impliquait un changement de l’hypothèse selon laquelle les États-Unis seraient toujours la première puissance militaire. Elle impliquait «une compétition à long terme avec de grandes puissances dotées d’une armée capable et d’un pouvoir non militaire substantiel».

Une préoccupation exprimée à plusieurs reprises dans le rapport est que les États-Unis pourraient être vaincus dans un conflit militaire avec la Chine. Pour éviter cela, les États-Unis devraient continuer à développer leurs capacités militaires et se préparer «à combattre et à gagner des conflits régionaux limités contre la Chine ou la Russie». Le rapport poursuit: «Cela nécessite la capacité de défendre les alliés vulnérables et les partenaires clés, et vaincre directement les forces chinoises ou russes engagées dans une agression, sans immédiatement avoir recours à l’escalade ou à des stratégies d’attrition et d’épuisement».

Conformément à l’orientation de base du CNAS, la politique étrangère américaine depuis le gouvernement Obama est fondée sur la préparation à un «conflit entre grandes puissances» avec la Russie et la Chine. Si le CNAS s’est principalement concentré sur la Chine, sa désignation de la Russie comme cible pour affaiblir la Chine se traduit par l’actuelle guerre par procuration menée par les États-Unis contre la Russie en Ukraine.

Cette guerre, qui a déjà tué ou blessé des centaines de milliers de personnes des deux côtés, menace à tout moment d’éclater en un conflit nucléaire, avec toutes les implications catastrophiques pour l’existence même de la planète. En traçant l’orientation stratégique agressive de l’impérialisme américain, les espions universitaires du CNAS, étroitement alignés sur le Parti démocrate, formulent et cherchent à mettre en œuvre la réponse barbare de la classe dirigeante américaine à son déclin économique de longue date.

La stratégie de sécurité nationale 2022 des États-Unis publiée le mois dernier par la Maison-Blanche de Biden met en garde que «la République populaire de Chine a l’intention et, de plus en plus, la capacité de remodeler l’ordre international en faveur d’un ordre qui fait pencher les règles du jeu mondial à son avantage». Pour empêcher cela, insiste le document, les États-Unis doivent se préparer à «rivaliser avec les grandes puissances autocratiques pour façonner l’ordre international».

Comme l’a écrit Léon Trotsky en 1934:

Le capitalisme américain se heurte aux mêmes problèmes qui ont poussé l’Allemagne en 1914 sur le chemin de la guerre. Le monde est divisé? Il doit être redivisé. Pour l’Allemagne, il s’agissait d’«organiser l’Europe». Les États-Unis doivent «organiser» le monde. L’histoire met l’humanité face à l’éruption volcanique de l’impérialisme américain.

Un programme de guerre mondiale n’est pas compatible avec la démocratie ou la réforme sociale. Les organisations de pseudogauche – tels que les Socialistes démocrates d’Amérique (DSA) – qui tentent de promouvoir le mensonge selon lequel le Parti démocrate être poussé par la base à se déplacer vers la gauche sont démentis en théorie par les paroles des criminels de guerre universitaires du CNAS et en pratique par les politiques bellicistes du gouvernement Biden et de ses prédécesseurs démocrates (et républicains), et leur corollaire: l’assaut toujours plus brutal contre le niveau de vie et les droits démocratiques de la classe ouvrière.

En effet, des organisations telles que les DSA ont pleinement révélé la logique de classe de leur antimarxisme, de leur nationalisme et de leur obsession pour la politique raciale et de genre en devenant des défenseurs ouverts de l’impérialisme américain et de ses guerres d’agression – du Moyen-Orient et de l’Asie centrale à la Russie et à la Chine.

Ceci est lié à leur insistance sur la subordination de la classe ouvrière aux syndicats corporatistes et à leurs appareils bureaucratiques qui sont proguerre et profondément hostiles aux intérêts et aspirations des travailleurs qui sont forcés de payer un tribut sous forme de cotisations et qui se révoltent de plus en plus contre eux.

Au début du mois, le Mouvement international des jeunes et des étudiants pour l’égalité sociale (IYSSE) a publié un appel à la construction d’un mouvement international de la jeunesse, basé sur la classe ouvrière et la lutte pour le socialisme, pour arrêter la guerre en Ukraine, en commençant par une réunion internationale en ligne le 10 décembre.

La déclaration explique:

Les fondements économiques, politiques et sociaux du capitalisme s’effondrent. La lutte des classes – la grande force motrice du progrès historique – est en train de briser tous les mécanismes institutionnels de contrôle social.

Même si le développement de la guerre soulève de grands dangers pour les jeunes et pour toute l’humanité, l’IYSSE fonde son programme non pas sur le désespoir, mais sur la confiance que nous pouvons combattre et gagner l’avenir.

Le fatalisme des pessimistes exprime une vision qui reste enfermée dans les limites de ce qui est possible dans l’ordre mondial capitaliste. L’optimisme naît de la compréhension que la même crise capitaliste qui produit la guerre, la dictature, le changement climatique et la réaction sociale produit également la croissance des luttes internationales de la classe ouvrière.

Cette lutte nécessite une direction socialiste consciente et déterminée. Les jeunes, les étudiants et les travailleurs doivent décider de rejoindre cette lutte et de construire cette direction.

Le Mouvement international des jeunes et des étudiants pour l’égalité sociale organise une réunion internationale en ligne le samedi 10 décembre, pour la construction d’un mouvement contre la guerre. Inscrivez-vous dès aujourd’hui.

(Article paru en anglais le 17 novembre 2022)

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