Visitez le site anglais du WSWS

SUR LE SITE :

AUTRES LANGUES

Allemand
Français
Anglais
Espagnol
Italien
Indonésien
Russe
Turque
Tamoul
Singalais
Serbo-Croate

Pour aller de l'avant dans la lutte contre Wall Street

Par le comité éditorial du WSWS
19 octobre 2011

Imprimez cet article | Ecrivez à l'auteur | PDF

Pour obtenir une version PDF de ce document, cliquez ici

Le mouvement « Occupy Wall Street » (Occupons Wall Street) a trouvé un puissant écho parmi des millions de gens partout aux Etats-Unis et internationalement. Au centre de ce mouvement croissant, qui s'est propagé à des centaines de villes, se trouve une opposition profondément enracinée contre l'immense inégalité sociale qui est l'élément dominant de la société américaine et mondiale.

Les un pour cent au sommet - en fait, les 0,1 pour cent - sont responsables de la pire crise économique depuis la Grande Dépression et qu'ils ont exploitée pour s'enrichir davantage encore. Les 400 Américains les plus riches contrôlent 1,53 milliers de milliards de dollars tandis qu'un nombre record de gens sont acculés à la pauvreté aux Etats-Unis. Le revenu médian des Américains a chuté de 10 pour cent depuis 2007, alors que les profits des grandes entreprises et les comptes en banque des riches ont grimpé en flèche. Les jeunes sont confrontés à un avenir sans emploi dans lequel leur éducation ne leur rapporte rien que des dettes de dizaines de milliers de dollars.

Les protestations aux Etats-Unis font partie d'un mouvement international contre ces conditions intolérables. L'année a commencé par des révolutions en Tunisie et en Egypte et le déclenchement de protestations de masse au Wisconsin. Elle s'est poursuivie par des luttes convulsives en Grèce, en Espagne, en Israël, en Grande-Bretagne et dans d'autres pays. Le mouvement se propagera et s'amplifiera dans les mois à venir.

La question cruciale qui se pose est la suivante: quelle est la voie pour aller de l'avant ? Ici, la question de la politique est centrale.

Il y a ceux qui prétendent que le mouvement de protestation ne peut être maintenu qu'en excluant toute discussion politique, tout parti et tout programme. La revendication du « pas de politique » qui en appelle au désir des travailleurs et des jeunes gens d'unifier leur lutte, est en soi un programme politique - celui d'une opposition à toute lutte contre le système bipartite qui est contrôlé par les grands groupes.

Le Parti démocrate et ses principaux partisans sont en train d'envahir le mouvement Occupy. Leur but est de s'assurer que les protestations n'entraînent pas de lutte plus générale contre l'ordre économique et politique existant. La confédération syndicale AFL-CIO et d'autres groupes associés au Parti démocrate veulent transformer les protestations anti-Wall Street en une campagne inoffensive pour la réélection du président Obama qui, durant trois ans, a fidèlement exécuté les dictats des banques.

La politique concerne la lutte entre des classes et des intérêts sociaux opposés. Il faut combattre le programme de la classe dirigeante - renflouement de banques, austérité sociale, guerre et destruction des droits démocratiques - au moyen d'un programme politique fondé sur les intérêts indépendants de la classe ouvrière.

Les droits de la classe ouvrière

Le Parti de l'Egalité socialiste (Socialist Equality Party, SEP) propose à la classe ouvrière d'adopter le concept qu'il existe des droits sociaux qui sont essentiels à la vie dans une société moderne complexe et qui sont donc inaliénables et non négociables.

Parmi ces droits on compte:

. Le droit à un emploi et à un revenu décent

. Le droit à une éducation publique et à des soins de santé de qualité et gratuits pour tous

. Le droit au logement et à l'accès aux services de l'eau, de l'électricité et du gaz

. Le droit à une retraite garantie

. Le droit à un environnement sain et l'accès à la culture

Il faut opposer les droits de la classe ouvrière aux droits des grands groupes qui sont inconditionnellement défendus par le système bipartite - le « droit » des entreprises de détruire les emplois et de réduire les salaires ; le « droit » des banques d'expulser les gens de leurs maisons ; le « droit » du système politique de détruire les programmes sociaux dont dépendent des millions de gens.

Pour l'expropriation des banques et des grandes entreprises!

De par son nom même, le mouvement « Occupy Wall Street » exprime une compréhension fondamentale que les besoins de la classe ouvrière sont contraires aux intérêts économiques et politiques de la dictature des banques et des institutions financières. Ces entreprises contrôlent de vastes ressources qui sont le résultat du travail collectif de milliards de gens de par le monde.

Afin de briser la mainmise exercée par l'élite patronale et financière sur la société et la politique, les banques et les entreprises majeures doivent être placées sous la propriété publique et opérées sous le contrôle démocratique de la classe ouvrière. Ceci dégagera les ressources nécessaires à un programme de travaux publics s'élevant à plusieurs milliers de milliards de dollars et qui garantira le plein emploi, éliminera la pauvreté et satisfera les besoins sociaux aux Etats-Unis et internationalement.

Pour l'égalité sociale! Il faut faire payer la crise aux capitalistes !

Les apologistes du capitalisme affirment que l'inégalité n'est pas liée à la crise économique comme si le retrait de milliers de milliards de dollars du circuit économique n'avait pas d'impact. L'appétit insatiable de l'aristocratie financière pour plus d'argent a entraîné une orgie spéculative après l'autre et provoqué la faillite du pays. Ces mêmes PDG qui avaient dit qu'il n'y avait pas d'argent pour payer des salaires décents et qui avaient imposé des licenciements réussissent à se verser à eux-mêmes et à leurs cadres supérieurs des millions sinon des dizaines de millions de dollars tous les ans.

La population laborieuse doit rejeter avec mépris cette affirmation qu'il « n'y a pas d'argent » pour satisfaire les besoins sociaux. Des mesures immédiates doivent être prises pour établir l'égalité sociale, dont l'introduction d'un impôt progressif sur le revenu et un impôt de 90 pour cent sur tous les revenus dépassant 500.000 dollars -  taux d'imposition qui existait en 1950 - ainsi qu'un impôt pour les multi millionnaires et les milliardaires.

Pour l'unité de la classe ouvrière dans la lutte pour le socialisme !

Le capitalisme a échoué auprès de la classe ouvrière des Etats-Unis et du monde entier. Pour la classe ouvrière, le temps est venu de lutter pour une organisation économique différente de la société. La seule alternative viable au capitalisme est le socialisme : la réorganisation de la vie économique sous le contrôle démocratique de la classe ouvrière afin de satisfaire les besoins sociaux et non les profits.

La lutte pour l'égalité est une lutte pour le socialisme. Il est impossible d'accomplir la transformation socialiste de la vie économique sans une lutte. L'histoire nous enseigne que les riches n'abandonnent jamais leur pouvoir et leurs privilèges sans combattre.

La grande force pour le changement de société, pour la révolution est la classe ouvrière qui comprend l'écrasante majorité de la population. La vaste majorité des gens - qu'ils travaillent dans des usines ou sur des chantiers de construction, dans des bureaux, des centres médicaux, des centres commerciaux, des écoles, des universités ou des laboratoires scientifiques, qu'ils soient camionneurs, chauffeurs de bus, conducteurs de train ou pilotes d'avions commerciaux - vivent au jour le jour.

L'occupation de Wall Street doit être étendue à l'occupation des usines. Chaque lieu de travail doit devenir le centre de résistance de masse contre les attaques à l'encontre des droits démocratiques de la population laborieuse.

Pour organiser et unifier ces luttes et les orienter contre le système capitaliste, il faut construire un nouveau parti. La politique américaine est dominée par deux partis capitalistes qui s'efforcent de réduire au silence et de réprimer toute expression véritable des intérêts de la vaste majorité de la population.

Le Parti de l'Egalité socialiste (Socialist Equality Party, SEP) est à l'avant-garde de la lutte pour la mobilisation sociale et politique indépendante de la classe ouvrière dans la lutte contre le système capitaliste bipartite. Nous appelons tous les travailleurs et les jeunes qui cherchent une voie pour lutter contre Wall Street à étudier notre programme, à adhérer au SEP et à mener la lutte pour le socialisme.

Déclaration du Parti de l'Egalité socialiste

Cette déclaration a été diffusée lors des manifestations « Occupy Wall Street » qui se sont déroulées samedi dernier partout aux Etats-Unis. Elle est disponible en format PDF .Nous invitons nos lecteurs à la télécharger et à la diffuser le plus largement possible.

Le comité de rédaction du WSWS

(Article original paru le 15 octobre 2011)

Copyright 1998 - 2012
World Socialist Web Site
Tous droits réservés