Syrie: les « rebelles modérés » d’Obama décapitent un jeune de 12 ans

Une vidéo horrifiante diffusée sur les médias sociaux montre un incident dans la ville syrienne d'Alep où les soi-disant « rebelles » de la milice islamiste Nour al-Dine Zinki ont coupé la tête d'un jeune garçon qu'ils avaient capturé mardi. Le bourreau est vu maintenant le garçon sur le plancher d'une camionnette, en train scier son cou avec un petit couteau émoussé, puis tenant en triomphe la tête coupée en l'air une fois qu’il eut fini.

Cet incident résume toute l'immonde opération montée par le gouvernement Obama dans sa tentative de provoquer un changement de régime en Syrie. Ceux qui ont effectué cette tuerie brutale sont, ou tout au moins ont été jusqu'à récemment, armés et financés par l'Agence centrale de renseignement (CIA) des États-Unis.

L'enfant assassiné, identifié comme Abdullah Issa, n’avait que 12 ans. Ses ravisseurs ont affirmé qu'il était un combattant de Liwa al-Quds (Brigade Al Quds), une milice palestinienne combattant aux côtés du gouvernement syrien.

Liwa al-Qods cependant, a publié un article déclarant qu'il ne faisait pas partie de leurs combattants, mais était plutôt l'enfant d'une famille de réfugiés pauvres, pris en otage dans le camp de réfugiés palestiniens de Handarat dans le nord d'Alep. Le garçon, qui semblait hébété, avait apparemment été pris alors qu’il recevait un traitement médical, vu qu’une perfusion intraveineuse attachée à son bras est visible dans la vidéo.

Dans la vidéo, on peut entendre un des bourreaux de l'enfant crier: « Nous ne laisserons personne dans Handarat! » Ceci est apparemment une menace par la milice de « nettoyer ethniquement » le camp de sa population palestinienne. Liwa al-Quds a décrit l'exécution macabre de l'enfant comme « une revanche méprisable » par les djihadistes pour avoir perdu une bataille pour le contrôle de la zone.

Dans un communiqué, la direction de Nour al-Dine al-Zinki a formellement condamné l'assassinat barbare de l'enfant, tout en affirmant que ceci représentait « des erreurs individuelles qui ne représentent ni nos pratiques typiques, ni nos politiques générales. »

La vidéo elle-même cependant, montre un certain nombre de combattants du groupe acclamant ​​la décapitation et enregistrant le tourment du garçon et de son exécution sur leurs téléphones portables.

De plus, l'incident survient deux semaines après qu’Amnesty International, l’organisation des droits humains basée à Londres, a publié un rapport intitulé « Les groupes d'opposition armés commettant des crimes de guerre dans la ville d'Alep. » En plus de la filiale syrienne d'Al-Qaïda, le Front al-Nosra et de trois autres milices islamistes, le rapport accuse Nour al-Dine Zinki (nommé en premier dans le rapport) d'avoir « mené une vague effrayante d’enlèvements, des tortures et d’exécutions sommaires » à Alep et ailleurs dans le nord de la Syrie. Il accuse en outre les États-Unis et ses alliés régionaux d’armer et de soutenir ces groupes, qui opèrent en toute impunité.

La réponse du gouvernement Obama à cette atrocité a été au mieux ambivalente. Interrogé pour savoir si l'exécution de l'enfant « aurait une incidence sur l'aide » au groupe responsable, le porte-parole du département d'Etat Mark Toner a répondu, « si nous pouvons prouver qu’effectivement c’est ce qui s’est passé et que ce groupe était impliqué, je pense que cela nous donnerait certainement à réfléchir. »

Poussé à répondre sur les conséquences que cela aurait en termes de soutien des États-Unis, Toner a éludé la question: « Je ne peux pas dire quelle sera la conséquence, mais cela va certainement nous donner, comme je le disais, à réfléchir sérieusement. »

Selon un rapport de décembre 2014 de l’agence de presse McClatchy, Nour al-Dine Zinki fut l'un des seuls groupes soutenus par la CIA à ne pas être écarté alors que le Front al-Nosra commençait à faire des avancées importantes, soit en intégrant ces milices, soit en s’emparant de leurs armes.

Selon McClatchy, la CIA payait les salaires des combattants de Nour al-Dine Zinki à raison de 150 dollars par mois. La milice a également reçu des missiles américains anti-chars TOW fabriquées par la société Raytheon, en plus de ce qu'on appelle les équipements « non létaux ».

L’assassinat brutal du jeune Abdullah Issa révèle de façon sinistre le caractère réel des forces décrites par le gouvernement Obama comme « l’opposition modérée » -- et par ses apologistes pseudo de gauche comme des « révolutionnaires » syriens.

Comme Al-Qaïda avant eux, ce sont des Frankenstein créés par l'impérialisme américain et occidental et déchaînés contre la population de la Syrie et de la région en général pour atteindre des objectifs stratégiques précis au moyen du changement de régime.

La responsabilité de la torture et de la décapitation d'un enfant palestinien, ainsi que le massacre de centaines de milliers de Syriens et l’expulsion de millions d'autres de leurs foyers, incombe à la Maison Blanche d' Obama, à la CIA, au Pentagone et au Département d'Etat. Leurs principaux responsables, à commencer par le prédisent américain, sont des criminels de guerre qui doivent en être tenus responsables.

(Article paru en anglais le 21 juillet 2016)

 

 

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