Les démocrates promeuvent la fiction du «privilège blanc» pour bloquer une réponse unie de la classe ouvrière au complot de coup d’État fasciste

Quelques heures après l’assaut du Capitole américain par les partisans fascistes du président Donald Trump, le 6 janvier, le Parti démocrate et les médias bourgeois qui lui sont alliés ont commencé à publier des déclarations qui présentent la tentative de coup d’État en termes entièrement raciaux.

Sous l’impulsion du président élu Joe Biden et d’autres politiciens démocrates, et avec l’appui du New York Times, du Washington Post, de grandes chaînes de télévision et de publications en ligne nominalement «de gauche» alignées sur les démocrates, le flot de commentaires racialistes s’est poursuivi sans relâche.

Le 11 janvier, Hillary Clinton a publié l’un des exemples les plus réactionnaires de ce genre sur le site du Washington Post. En attribuant la responsabilité de la tentative de coup d’État fasciste aux «Blancs», elle a écrit que l’assaut du Capitole était «le résultat tragiquement prévisible des griefs des suprématistes blancs alimentés par le président Trump».

Clinton a ensuite exigé le retrait de la «suprématie blanche» et de «l’extrémisme» en Amérique, faisant un amalgame implicite entre les opposants fascistes de droite et de gauche au capitalisme. Elle a appelé à un renforcement de la censure sur Internet et à l’adoption de nouvelles lois pénales au niveau des États et au niveau fédéral pour suivre «les activités des extrémistes».

Dans un article d'opinion publié le 13 janvier, intitulé «Émeute blanche» (White Riot), le chroniqueur du New York Times Thomas B. Edsall a rendu plus explicite le thème central de cette propagande racialiste: ce sont les travailleurs blancs qui sont le principal rempart du racisme.

En utilisant un euphémisme journalistique standard pour les travailleurs blancs – «les Américains blancs non universitaires» – Edsall a écrit:

Des preuves existent que de nombreux Blancs américains non universitaires qui ont subi ce que les psychiatres appellent une «subordination involontaire» ou une «défaite involontaire» éprouvent à la fois du ressentiment et du deuil face à la perte de leur centralité et à ce qu’ils perçoivent comme leur invisibilité croissante.

L’interprétation racialiste de la tentative de coup d’État s’inscrit dans un effort plus large qui vise à dissimuler son lien avec les politiques d’immunité collective de la classe dirigeante. Tant les partis bourgeois que les médias bourgeois passent sous silence le fait que les rassemblements fascistes du printemps et de l’été dernier dans les capitales des États du pays se sont organisés autour de la demande de levée de toutes les restrictions imposées aux entreprises pour contenir la pandémie de COVID-19.

Le fait d’imputer la tentative de coup d’État du 6 janvier au «privilège blanc» masque le fait que le mouvement d’extrême droite qui a culminé dans la tentative d’enlever et de tuer des législateurs afin de bloquer l’inauguration de Biden a pris naissance dans un mouvement de petits entrepreneurs enragés et de travailleurs arriérés dont les revendications coïncidaient avec la politique de l’oligarchie financière et patronale visant à laisser la pandémie se propager librement.

Non seulement Trump, mais aussi le Comité national républicain et d’éminents responsables républicains nationaux et étatiques ont soutenu les événements anticonfinement auxquels participaient des fascistes armés portant des insignes nazis et des drapeaux confédérés. Ces rassemblements étaient liés à des organisations financées par des milliardaires ultraconservateurs tels que les frères Koch, la famille Coors et Betsy DeVos, jusqu’à la semaine dernière secrétaire à l’Éducation de Trump. L’occupation armée fasciste du Capitole du Michigan le 30 avril a conduit au complot d’enlèvement et d’assassinat de la gouverneure du Michigan qui a été révélé au grand jour en octobre.

En promouvant cette diffamation racialiste contre la classe ouvrière, ses partisans exploitent le contraste entre le traitement généralement favorable accordé aux insurgés pro-Trump par la police et la répression brutale infligée aux manifestants contre la violence policière au printemps et à l’été derniers. Cela s’explique, selon eux, non pas par la politique d’extrême droite de la foule pro-Trump, largement soutenue par la police, mais par la couleur de la peau des émeutiers, qui est presque exclusivement blanche.

Joy Reid, commentatrice de MSNBC, a déclaré le jour de l’assaut sur le Capitole: «Les Américains blancs n’ont pas peur des policiers. Les Blancs américains n’ont jamais peur des policiers, même lorsqu’ils commettent une insurrection».

Ibram X. Kendi, l’auteur à succès du brûlot racialiste «How to Be an Antiracist», a tweeté: «Le privilège blanc est visible comme jamais auparavant au Capitole américain.»

L’une des fonctions de ce discours racialiste est de détourner l’attention de la conspiration au sein des plus hauts niveaux de l’État capitaliste qui a conduit aux événements du 6 janvier et des préparatifs en cours pour de nouveaux efforts qui visent à renverser la Constitution et à établir un régime dictatorial.

«Il n’y a rien de nouveau ici», suggèrent ces partisans de la politique raciale, que le même bon vieux racisme. L’un des commentaires les plus dégoûtants dans ce sens est l’article «La blancheur est au cœur de l’insurrection», écrit par Fabiola Cineas et publié le 8 janvier par Vox.

Fabiola Cineas écrit: «De nombreux détails restent flous sur le protocole bâclé de mercredi: pourquoi la Garde nationale n’a-t-elle pas été mobilisée plus tôt, pourquoi la police n’aurait pas eu de renseignements sur ce que les extrémistes prévoyaient accomplir. Mais le fait que les gens cherchent des réponses quant à la raison pour laquelle des blancs ont tenté de revendiquer ce qu’ils croyaient posséder prouve que la suprématie blanche fonctionne comme elle l’a toujours fait: sans filtre et au grand jour».

En d’autres termes, le retrait de la police du Capitole de Washington et le retard de plusieurs heures du Pentagone dans l’envoi des troupes de la Garde nationale contre les émeutiers étaient simplement une question de «protocole bâclé». Tout appel à une enquête sérieuse, complète et publique sur le coup d’État et les forces qui l’ont organisé et facilité, d’ailleurs, devrait être considéré comme une preuve de «privilège blanc», sinon de racisme pur et simple.

Tous ceux qui promeuvent le discours racialiste ignorent certains faits évidents qui le contredisent. Premièrement, la majorité de ceux qui ont participé aux manifestations nationales et internationales du printemps et de l’été derniers en réaction au meurtre de George Floyd par la police était blanche. Les manifestations étaient multiraciales et multiethniques et exprimaient le sentiment démocratique profond et l’hostilité au racisme qui prédominent dans la classe ouvrière et parmi les jeunes.

La majorité de ceux qui ont été battus, gazés, arrêtés et même kidnappés par la police, les troupes de la Garde nationale et les paramilitaires fédéraux était blanche. Parmi les personnes tuées au cours des manifestations, on trouve Michael Reinoehl, victime d’un assassinat d’État ordonné par Trump et célébré par lui et son procureur général, William Barr. Reinoehl était blanc. Les deux manifestants de Kenosha, dans le Wisconsin, qui ont été abattus par le justicier fasciste Kyle Rittenhouse (travaillant en collaboration avec la police) – Joseph Rosenbaum et Anthony Huber – étaient également blancs.

La fiction du «privilège blanc»

Plus fondamentalement, la prémisse centrale du discours racialiste – l’existence et le rôle omniprésent du «privilège blanc» – est contredite par les réalités de la société américaine. Au cours des quatre dernières décennies, la grande masse des travailleurs blancs aux États-Unis a subi une baisse désastreuse de son niveau de vie, tout comme ses homologues afro-américains et latinos.

La classe dirigeante américaine a réagi à la mondialisation économique et au déclin de la position mondiale du capitalisme américain par une offensive de guerre de classe impitoyable et ininterrompue contre l’ensemble de la classe ouvrière. La désindustrialisation a dévasté d’anciens centres industriels tels que Detroit, Chicago, Youngstown et des centaines d’autres villes.

Le chômage de masse, la réduction des salaires, l’accélération de la cadence de travail, la montée de l’économie de la pige – tout cela rendu possible avec le soutien total des syndicats propatronaux – ont détruit la sécurité économique, réduit les salaires réels et saccagé les prestations de santé et les pensions de toutes les sections de la classe ouvrière. Ces attaques ont été mises en œuvre sous les gouvernements républicains et démocrates, y compris le gouvernement Obama, et appliquées par des gouverneurs et des maires noirs avec la même brutalité que leurs homologues blancs.

Cette contre-révolution sociale s’est intensifiée pendant et après la Grande Récession de 2008-2009, et s’intensifie une fois de plus sous le couvert de la pandémie. L’impact a été particulièrement dévastateur sur les travailleurs blancs. Ces dernières années, la toxicomanie, les suicides et les taux de mortalité ont augmenté plus fortement, et l’espérance de vie a diminué plus rapidement, chez les Blancs d’âge moyen que chez les Noirs. Cela est dû en grande partie à une augmentation drastique des «décès de désespoir», c’est-à-dire ceux causés par le suicide, l’overdose de drogue ou l’alcool.

En 2016, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont indiqué que la baisse de l’espérance de vie aux États-Unis en 2014 était en grande partie due à l’augmentation du taux de mortalité des hommes et des femmes blancs entre le milieu de la vingtaine et le milieu de la cinquantaine, les années les plus fastes de l’âge adulte, où les taux de mortalité sont généralement faibles. «L’augmentation de la mortalité dans ce segment de la population a été suffisamment importante pour avoir un impact sur l’espérance de vie à la naissance de l’ensemble du groupe», a déclaré un chercheur au New York Times. «C’est très inhabituel».

En 2017, les économistes Anne Case et Angus Deaton de l’université de Princeton, qui ont mené des recherches sur la hausse des taux de mortalité aux États-Unis, ont indiqué que la mortalité à la quarantaine des Américains blancs d’âge moyen et de la classe ouvrière a dépassé pour la première fois la mortalité à la quarantaine de tous les Afro-Américains en 2008, et qu’en 2015, la mortalité des Blancs de la classe ouvrière était de 30 pour cent supérieure à celle des Noirs.

Les CDC ont constaté que les Américains blancs et les Amérindiens avaient les taux de suicide les plus élevés entre 2000 et 2015, et que le taux de surdose de médicaments chez les Blancs avait plus que triplé depuis 1999 et était plus de deux fois supérieur à celui des Noirs et des Hispaniques réunis.

Aucun État n’a été plus tragiquement touché que la Virginie-Occidentale, où le nombre de mineurs de charbon en activité est passé de 100.000 à seulement 20.000 aujourd’hui. La Virginie-Occidentale est blanche à 94 pour cent.

Elle a le sixième taux de pauvreté officiel le plus élevé du pays, à 16 pour cent, dont un taux de pauvreté des enfants de 25 pour cent. Le gouvernement de l’État estime la pauvreté extrême à 11 pour cent et l’insécurité alimentaire à 14,8 pour cent.

En 2019, le revenu médian des ménages de l’État était estimé à 48.850 dollars, soit 16.862 dollars de moins que la moyenne nationale. Il s’agit du deuxième revenu médian des ménages le plus bas parmi les 50 États.

La Virginie-Occidentale est l’État qui a été touché le plus durement par la crise des opiacés avec 58,7 décès pour 100.000 habitants, soit deux fois et demie la moyenne nationale. Le nombre de décès liés aux opioïdes en Virginie-Occidentale s’est multiplié par cinq en 12 ans, passant de 10,5 décès pour 100.000 habitants en 2005 à 57,8 en 2017. Cette année-là, la l’État a enregistré le taux le plus élevé de décès dus au désespoir parmi les 50 États, soit 81 décès pour 100.000 habitants.

Des données plus récentes, datant de cet été, montrent une nouvelle hausse brutale des difficultés sociales dans tout l’État:

  • 11,8 pour cent des adultes ont déclaré que leur ménage n’avait parfois ou souvent pas eu assez à manger au cours des sept derniers jours.
  • 17,0 pour cent des adultes avec enfants ont déclaré que leurs enfants n’avaient parfois ou souvent pas assez mangé au cours des sept derniers jours parce qu’ils n’avaient pas les moyens de leur fournir une alimentation adéquate.
  • 29 pour cent des enfants de Virginie-Occidentale vivent dans une famille qui n’a pas assez à manger ou qui est en retard dans le paiement de son logement.

Autrefois bastion du syndicat des Travailleurs unis des mines d’Amérique et du Parti démocrate, des décennies de trahisons par l’UMWA propatronal et des politiques d’austérité et de guerre par les démocrates et les républicains, en particulier sous Obama, ont engendré un climat de colère, de frustration et de désespoir qui a conduit à des majorités marquées pour Trump en 2016 et 2020. Dans le même temps, les enseignants de Virginie-Occidentale ont fait grève dans tout l’État en février 2018, au mépris des syndicats d’enseignants. La grève en Virginie-Occidentale a déclenché une vague de grèves sauvages des éducateurs à travers les États-Unis.

C'est cette polarisation sociale colossale, fondée sur la classe et non sur la «race», qui pousse l'élite dirigeante aux États-Unis et dans le monde entier à abandonner ce qui reste des institutions démocratiques et à se tourner vers la dictature, la guerre et le fascisme. Une société dans laquelle les trois milliardaires les plus riches ont plus de richesses que la moitié inférieure de la population est une société qui n'est pas compatible avec des formes démocratiques de gouvernement.

Ces divisions socio-économiques et de classe se sont accentuées au sein des populations minoritaires, y compris la population afro-américaine, de manière encore plus marquée qu’au sein de la société américaine dans son ensemble. La Réserve fédérale américaine a publié un rapport en septembre 2017 qui montre que les inégalités sociales aux États-Unis avaient atteint des niveaux records au cours de la décennie précédente. Les données ont également montré que la croissance de l’inégalité sociale était plus aiguë au sein des minorités raciales. Au cours des dix dernières années, les Afro-Américains aisés ont vu leur richesse s’envoler au détriment de la classe ouvrière de toutes origines.

Dans une analyse des données, le «World Socialist Web Site» a noté que pendant les années Obama, la richesse du 1 pour cent d’Afro-Américains et de Latinos les plus riches avait grimpé en flèche, alors qu’elle diminuait pour les 99 pour cent les plus pauvres au sein de ces groupes. Le WSWS a écrit:

«Parmi les populations noires et latinos, environ 65 pour cent détiennent zéro pour cent de la richesse totale appartenant à leurs groupes ethniques respectifs. Les 10 % des noirs les plus riches détiennent 75,3 pour cent de toutes les richesses détenues par les noirs; les 10 pour cent les plus riches des latinos possèdent 77,9 pour cent de la richesse latino; et 74,6 pour cent de la richesse détenue par les blancs appartient aux 10 pour cent des blancs les plus riches.

«Le niveau d’inégalité au sein des groupes ethniques a pris de l’ampleur depuis l’arrivée au pouvoir de Barack Obama. Au cours de sa présidence, de 2007 à 2016, le premier pour cent des noirs a fait passer sa part de 19,4 pour cent à 40,5 pour cent. Chez les latinos, le premier pour cent a vu sa part passer de 30,7 à 44,7 pour cent. Ce nombre a également augmenté parmi les blancs, mais de manière moins spectaculaire, de 31,9 à 36,5 pour cent.»

L’enrichissement des hommes d’affaires, des politiciens, des universitaires, des bureaucrates syndicaux noirs, ainsi que d’autres couches de la classe moyenne supérieure et de la bourgeoisie noires est la base économique de leur promotion de la «race» comme catégorie sociale dominante plutôt que la classe. C’est le reflet idéologique et politique de leurs propres intérêts de classe, enracinés dans la défense du capitalisme et l’opposition à la révolution socialiste.

La crise mondiale du capitalisme et la lutte des classes internationale

Mais l’envers de ce processus existe: la croissance de la lutte des classes et du sentiment anticapitaliste dans la classe ouvrière. La caractéristique la plus dominante et la plus révolutionnaire de la renaissance de la lutte des classes est son caractère international, enraciné dans le caractère mondial du capitalisme moderne. La polarisation sociale et les conditions communes auxquelles la classe ouvrière internationale fait face s’intensifient et sont mises à nu comme jamais auparavant par la pandémie de coronavirus.

Les travailleurs de toutes origines, nationalités et ethnies sont sacrifiés à la politique d’«immunité collective» de la classe capitaliste, ancrée dans les intérêts économiques des oligarchies financières. Cette politique meurtrière crée les conditions d’une éruption internationale de luttes révolutionnaires de la classe ouvrière sans précédent historique.

Le marxisme est une science. Il fonde son analyse des développements sociaux et politiques et son programme pour la classe ouvrière sur une compréhension matérialiste et historiquement informée de la structure, des contradictions et de la dynamique actuelles de la vie économique. Le capitalisme est basé sur l’extraction de la plus-value par les propriétaires des moyens de production à partir de l’exploitation du travail de la classe ouvrière: la classe des personnes qui sont obligées de vendre leur capacité à travailler, leur force de travail, à leurs exploiteurs capitalistes, en échange d’un salaire. Il s’agit, comme l’a expliqué Marx, d’un système d’esclavage salarié.

Mais les contradictions inhérentes à ce système rendent inévitable une confrontation révolutionnaire entre les deux classes principales, les capitalistes et les travailleurs, qui, en termes objectifs, s’opposent l’une à l’autre dans un conflit irréconciliable. Aujourd’hui, plus que jamais, la justesse du marxisme et de sa conception de la lutte des classes et le rôle de la classe ouvrière en tant que force révolutionnaire principale dans la société sont confirmés. Et plus que jamais, le caractère international de la lutte des classes est démontré.

Le Parti démocrate a longtemps été le fer de lance de l’effort de la classe dirigeante américaine pour combattre le socialisme et la conscience de classe de la classe ouvrière en faisant de la politique raciale et identitaire la pierre angulaire de son programme. Cela a coïncidé avec l’abandon par les démocrates de tout programme de réforme sociale et l’adoption des politiques de contre-révolution sociale de droite inaugurées par Reagan.

Ceux qui prônent le discours racialiste, qu’ils aient beau insister sur le fait que la question sociale la plus urgente est l’éradication de la «suprématie blanche», n’ont aucune perspective viable pour lutter contre le racisme ou, d’ailleurs, contre toute autre attaque sur les droits démocratiques. Si leur affirmation selon laquelle le fascisme reflète les intérêts sociaux des blancs est vraie, alors il n’a aucune raison de croire qu’il puisse être vaincu. Après tout, les Noirs ne représentent que 13,4 pour cent de la population américaine.

En fin de compte, ils en sont réduits à lancer un appel moral aux Blancs, qu'ils définissent comme intrinsèquement racistes, pour qu'ils cessent d'être racistes.

Une base réelle et puissante existe pour vaincre le racisme, le fascisme et toutes les formes de réaction politique et pour défendre les droits démocratiques. C’est le développement de la lutte des classes en tant que mouvement révolutionnaire unifié et international contre le capitalisme et pour le socialisme.

Historiquement, les conceptions de la société et de la politique qui cherchaient à faire de la «race» ou de la nationalité, plutôt que de la classe, la force motrice de l’histoire étaient associées aux politiques de l’extrême droite, y compris le fascisme. Le fait que de telles conceptions soient au cœur de la politique de ce qui passe pour le libéralisme et la «gauche» aujourd’hui ne fait que démontrer à quel point ces tendances sont en réalité de droite.

Le récit racialiste a trois objectifs interdépendants: (1) détourner l’attention des contradictions fondamentales de classe, exprimées par des niveaux d’inégalité sociale sans précédent, les causes fondamentales de l’effondrement de la démocratie américaine et la promotion des forces fascistes (2) canaliser l’opposition de masse parmi les travailleurs et les jeunes derrière le Parti démocrate et (3) diviser la classe ouvrière: cible de l’État policier en émergence et force sociale capable de le vaincre par une action révolutionnaire de masse dirigée contre le système capitaliste.

Cette falsification politique de droite aide objectivement non pas les défenseurs des droits démocratiques, mais les promoteurs du fascisme, tels que Trump, qui sont déterminés à les détruire.

(Article paru en anglais le 20 janvier 2021)

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