Des travailleurs de l'auto établissent un réseau de comités de la base lors d’une importante réunion de l’IWA-RFC à Detroit

Des délégués à la réunion de l’IWA-RFC tenue à Detroit votent pour adopter la résolution

Dimanche dernier, l'Alliance ouvrière internationale des comités de base (IWA-RFC) a fait un pas en avant significatif, en organisant une réunion à laquelle ont assisté à Detroit et en ligne plusieurs dizaines de travailleurs délégués par des comités de base de l'automobile et des engins de chantier, ainsi que des enseignants et d'autres sections de la classe ouvrière.

Des délégués de General Motors, Stellantis (anciennement Fiat-Chrysler), des fabricants de pièces automobiles Dana et Forvia (anciennement Faurecia), de Mack Trucks et du fabricant d'équipements de construction Caterpillar ont voté lors de la réunion pour s'affilier à l'IWA-RFC et établir un comité directeur pour guider le développement d'un réseau de comités de base des travailleurs de l'automobile aux États-Unis.

La réunion a reçu les salutations de Will Lehman, un travailleur de Mack Trucks et socialiste de Pennsylvanie, qui a été candidat à la présidence du syndicat de l’auto (UAW – United Auto Workers) en tant que partisan de l'IWA-RFC.

Dans des contributions fortes et souvent émouvantes au cours de la réunion, les travailleurs ont décrit les conditions pénibles sur leur lieu de travail, raconté l'impact mortel et continu du COVID-19, dénoncé l'indifférence et la complicité de la bureaucratie pro-patronale de l’UAW, et plaidé avec passion pour la construction d'un mouvement mondial de la classe ouvrière.

La réunion a eu lieu alors que de grandes batailles de classe explosent à l'échelle internationale, notamment des manifestations en France de millions de travailleurs contre l'imposition dictatoriale par le président Emmanuel Macron de coupes dans les retraites au cours de la semaine dernière; une grève de centaines de milliers de travailleurs des transports en Allemagne contre la hausse du coût de la vie lundi dernier; et des manifestations de masse en Israël contre le gouvernement d'extrême droite Netanyahu dimanche dernier.

Marcus Day, un chroniqueur du World Socialist Web Site, a ouvert la réunion, notant que l'événement a coïncidé avec la prestation de serment de Shawn Fain en tant que président de l'UAW. Day a expliqué: «Le fait est que cette direction manque entièrement de légitimité ou autorité. Elle arrive au pouvoir à la suite d'une soi-disant élection syndicale au cours de laquelle les droits démocratiques les plus fondamentaux des travailleurs ont été bafoués à la fois par la bureaucratie et le tuteur juridique de l'UAW lui-même, et au cours de laquelle un nombre important de travailleurs n'ont même pas été informés de l'élection ou reçu un bulletin de vote.»

«Derrière la rhétorique de Fain selon laquelle il y a un 'nouvel UAW avec un esprit combattant'», a poursuivi Day, «le même appareil pro-patronal reste en place». Cette évaluation a été confirmée le lendemain lorsque la conférence spéciale de négociation salariale de l'UAW a voté à une écrasante majorité le rejet d'une résolution qui aurait théoriquement engagé l'équipe de négociation de l'UAW à exiger une indexation des salaires à l’inflation revendiquée dans leurs négociations avec les trois grands constructeurs automobiles.

Day a passé en revue le contexte plus large dans lequel se tenait la réunion, y compris la crise stupéfiante du coût de la vie à laquelle sont confrontés les travailleurs et les efforts de la classe dirigeante, avec le soutien des bureaucraties syndicales, pour placer tout le poids de la crise économique capitaliste et de la guerre sur la classe ouvrière.

Day a expliqué que les événements récents en France ont révélé certaines caractéristiques fondamentales de la société de classe qui existent partout, mettant à nu une fois de plus l'État comme l’instrument de l'oligarchie financière.

Ce qui émerge en réponse, a-t-il poursuivi, «c'est la lutte mondiale de classes. Cette réunion d'aujourd'hui fait elle-même partie de ce processus international. Vous êtes des représentants hautement conscients d'une classe ouvrière internationale qui cherche à surmonter les obstacles à la réalisation de ses intérêts».

Ensuite, Will Lehman a pris la parole pour passer en revue les expériences qui l'ont amené à rejoindre le mouvement des comités de base et à se présenter ensuite à la présidence de l'UAW, y compris la puissante grève de 2021 chez Volvo Trucks et la formation par les travailleurs d'un comité de base.

Will Lehman

Lehman a vivement encouragé les travailleurs à rejeter le nationalisme promu par la bureaucratie de l’UAW et à adopter une stratégie internationaliste, affirmant qu'une telle perspective est nécessaire

pour lutter contre ces multinationales qui cherchent à nous exploiter en nous divisant par pays. Ce n'est pas le but de la classe ouvrière. Je n'ai aucun problème avec les travailleurs en Chine, en Ukraine, en Russie ou ailleurs dans le monde, et aucun des travailleurs avec qui je travaille ne ressent de problème non plus. Et c'est tout l'intérêt de faire avancer l'IWA-RFC, c'est de construire ces liens entre les pays, peu importe d'où vous venez; ce n'est pas l'allégeance à un État-nation, c'est l'allégeance à nous-mêmes, en tant que collègues de classe.

Dana: «C'est le moment idéal pour amener les travailleurs à créer leurs propres comités de base»

Quelques membres du comité de la base à l'usine de Dana Jeep.

Une discussion animée entre les délégués a suivi les rapports d'ouverture. L'un des nombreux membres du comité de base chez Dana présents à la rencontre a longuement parlé de la vague de persécutions et de licenciements que l'entreprise et la bureaucratie de l'UAW ont menée ces derniers mois.

«Je parlerai essentiellement au nom de ceux qui ont été licenciés de l'établissement de Dana Toledo», a-t-elle déclaré. «Au cours des deux derniers mois, un grand nombre de personnes ont été licenciées pour de fausses raisons. On vous met à la porte pour quelque chose d'aussi banal que de vous installer sur la ligne de production avec une minute de retard, et vous êtes censé accepter le fait de payer des cotisations syndicales pour rien, de travailler sept jours sur sept, de tout donner à cette entreprise.

«Non seulement l'entreprise expulse toutes ces personnes, mais l'UAW contribue à cette purge en ne nous aidant pas à être réintégrés. Il ne répond pas à nos griefs. Il ne nous contacte pas. Nos griefs sont rejetés dès la première étape de la procédure.

« Pour renverser cette situation, le comité de base chez Dana Toledo s'efforçait de forger des liens avec les travailleurs d'autres usines et de coordonner leurs luttes», a-t-elle déclaré. «Nous essayons essentiellement de construire des alliances avec les travailleurs de Jeep, General Motors, les travailleurs de Caterpillar, Syncreon. Car nous jouons un rôle très important au sein de l'industrie automobile. Nous fabriquons les essieux d'un grand nombre de ces véhicules et ravitaillons de nombreuses usines automobiles. Et sans ces essieux, ces voitures ne peuvent pas être construites. C'est aussi simple que ça. Et avec les négociations qui s’annoncent prochainement avec les trois grands constructeurs, c'est le moment idéal pour encourager ces travailleurs à créer leurs propres comités de base, afin qu'ils puissent commencer à avoir leur mot à dire sur leurs conditions de travail.»

Caterpillar: « Si on regarde la situation globalement, on est en pleine révolution ouvrière»

Un membre du comité de base chez Caterpillar a ensuite pris la parole, décrivant comment la bureaucratie de l'UAW avait travaillé pour imposer les exigences de l'entreprise en matière de réduction des salaires réels en dissimulant des informations essentielles aux travailleurs.

«Premièrement, je suis à 100% solidaire et aux côtés des travailleurs de Dana», a-t-il commencé par dire. «Je comprends tout à fait leurs problèmes, ce qu'ils traversent.»

Depuis que l’accord salarial chez Caterpillar est censé être passé, a-t-il poursuivi, des travailleurs ont été renvoyés «pour de petites violations comme à Dana, pour absence, ou pour avoir consulté et regardé nos réseaux sociaux».

Prêtant sa voix à un sentiment puissant parmi les travailleurs pour la solidarité internationale, il a poursuivi ainsi: «Je comprends qu'en ce moment, si on regarde la situation dans son ensemble, on est au milieu d'une révolution de la classe ouvrière, tant que nous pouvons amener les gens de la classe ouvrière aux États-Unis à s’entendre entre eux et avec nos frères et sœurs internationaux.

«En ce moment, nous sommes pris à la gorge. Nous sommes notre seule défense contre ces grandes entreprises. Parce que sans nous, elles ne peuvent pas profiter de notre effort, de notre éthique de travail, de la qualité de notre travail et du maintien d’un flux continu de production».

GM Flint: «Nous étions autrefois la ville la plus prospère du pays, et maintenant nous sommes frappés par la pauvreté»

L'un des délégués du comité de base de GM Flint a ensuite pris la parole, établissant un contraste historique important entre les origines de l'UAW et la situation à laquelle les travailleurs sont confrontés aujourd'hui.

«Nous sommes le berceau des grèves d'occupation de Flint, qui ont conduit à la formation de l'UAW des débuts, à l’opposé de ce qu’il est devenu aujourd’hui», a-t-elle déclaré. «Nous étions autrefois la ville la plus prospère du pays avec le niveau de vie le plus élevé, et maintenant nous sommes frappés par la pauvreté et le chômage. Les travailleurs doivent avoir deux emplois pour s'en sortir. Ils ont installé un centre de plasma en face de l'usine au cas où vous voudriez gagner de l'argent supplémentaire en faisant don de votre plasma.

«Nous avons également dû traverser la crise de l'eau de Flint, qui a causé beaucoup de problèmes cognitifs et physiques aux gens, et leurs animaux de compagnie sont morts. Et ils ont seulement changé l'eau dans les usines lorsqu’ils ont remarqué la corrosion du métal. Et puis, en conséquence de cela, nous avons finalement eu droit à l'eau potable filtrée dans notre usine.»

Les travailleurs sont confrontés à de nombreux problèmes de sécurité et d’augmentation des cadences dans l'usine, a-t-elle déclaré. «Nous courons essentiellement sur place. Ils continuent d'ajouter et d'ajouter des tâches à nos postes de travail tout en supprimant des emplois. Je dois être à cinq endroits à la fois, et ce n'est pas faisable. Et puis nous parlons à l'UAW, et ils vous disent ce que vous voulez entendre. Et puis ils disparaissent pendant environ un mois et vous ne les revoyez plus.

«Parfois, l’usine est inondée d'eau, étant située sur une zone inondable. Et nous devons aussi utiliser des outils électriques et continuer à faire notre travail, et ils refusent à ce que nous arrêtons. Il y a eu beaucoup de blessés graves dans l'usine. Certaines installations tombent du plafond.»

Un autre membre du comité de base GM Flint a appelé les travailleurs à s'unir pour abolir le système de paliers de rémunération en disant: «Je pense qu'il est important de faire le lien entre les problèmes des travailleurs intérimaires et des travailleurs permanents, d’expliquer que nous sommes confrontés à des problèmes communs malgré les écarts de rémunération et d'autres avantages (ou leur absence), de se rassembler en tant que main-d'œuvre unie et de combattre à la fois la bureaucratie syndicale et l'entreprise.»

GM Lansing: «Quelque chose doit changer»

Un délégué du comité de la base de GM Lansing a expliqué comment les travailleurs ont été récemment confrontés à des risques majeurs pour la sécurité dans l'usine. «Juste vendredi, il y a eu un incendie dans l'atelier d’assemblage. Et tout le monde là-bas se plaignait de la mauvaise qualité de l'air, du mal à la gorge, des gens qui avaient des problèmes d'asthme, parce qu'il y avait encore de la fumée. Tout sentait encore très mauvais, parce qu'ils n'avaient pas assez aéré le bâtiment avant d'y renvoyer tout le monde.

«Et ils ont fait beaucoup de construction juste derrière la porte. Et à un moment donné, ils soudaient et meulaient du métal, et les gens ne pouvaient pas voir la personne à plusieurs mètres d'eux, beaucoup d'entre eux sont allés voir un médecin parce que les gens vomissaient, leurs yeux brûlaient, leur gorge leur faisait mal.»

La travailleuse a dit qu'elle était d'accord avec les commentaires de sa collègue chez GM Flint au sujet de la bureaucratie de l'UAW. «La façon dont l'UAW gère tout, peu importe de quoi l’on se plaint, comme elle l'a dit, ils vous disent ce que vous voulez entendre, mais ils ne font rien pour résoudre le problème. Ils sont, en ce qui me concerne, de mèche avec l'entreprise, ils soutiennent l'entreprise, ils font le minimum possible pour nous afin d’aider l'entreprise.

«Je suis au bout du rouleau avec ça. Je n’en peux plus. Quelque chose doit changer. Et si nous pouvons tous nous réunir et être tous sur la même longueur d'onde, j'ai l'impression que nous pourrions tous nous entraider. »

L'impact du COVID-19: «Il a subi une mort lente et horrible juste à côté de moi»

Malgré les efforts des entreprises, des médias et de l'establishment politique pour présenter la pandémie de COVID-19 comme terminée et comme un lointain souvenir pour la population, de nombreux délégués ont rapporté leurs expériences traumatisantes avec la perte inutile des membres de leur famille et des amis à cause de la maladie, en raison de la priorité accordée par la classe dirigeante aux profits plutôt qu'à sauver des vies.

Un travailleur des pièces automobiles du Michigan a décrit la perte de son frère, qui travaillait avec lui dans la même usine. «Il avait également des problèmes de santé sous-jacents comme le diabète lorsque le COVID a frappé notre usine. Il était terrifié à l'époque. Il savait que s'il attrapait le COVID-19, il y avait une grande possibilité qu'il ne survive pas. Eh bien, nous avons été obligés de continuer à travailler. Et il a en fait contracté le COVID au travail. Il est mort d'une mort lente et horrible juste à côté de moi et de ma fiancée.»

Un travailleur de l'usine de camions Stellantis Warren du Michigan, s'exprimant avec beaucoup d’émotion, a déclaré plus tard: «La prémisse du syndicalisme était de s'assurer que nous ayons un bon environnement de travail, et ce n'est pas le cas. Nous les payons tous les mois. Et nous jetons de l'argent par la fenêtre à vrai dire. Je suis d'accord avec de nombreuses personnes dans cette salle au sujet de notre représentation syndicale

«Et c'est écœurant, juste en écoutant tout le monde, j'essaie vraiment de retenir les larmes, parce que nous sacrifions tellement au quotidien juste pour nous lever et gagner notre vie pour nous et nos familles. Et voilà ce qui nous reste, en fin de compte, vous savez, nous sommes physiquement cassés».

«Mon usine a été assez durement touchée par le COVID. La plupart des gens avec qui j'ai travaillé ne sont plus avec nous... Je veux dire qu'au cours des deux premiers mois du COVID ici, huit personnes sont mortes».

Des travailleurs au-delà de l'industrie automobile ont également parlé de l’impact du COVID. Un éducateur de l'Alabama a déclaré lors de la réunion: «Lorsque nous avons pris l’initiative pour nous aider nous-mêmes, tout le monde se mettant en congé de maladie, nous avons été réprimandés par le syndicat.»

«Nous avons lutté et ils ont toujours exigé que les gens viennent travailler. Les gens ont utilisé leurs congés jusqu'à ce qu’il n’en restait plus. Alors deux autres professeurs sont morts. Ensuite, nous avons perdu quatre autres enseignants et avons attendu et attendu jusqu'à ce que le huitième enseignant meure.»

Evan Blake, le coordinateur de l'enquête mondiale des travailleurs sur la pandémie de COVID-19, a rendu compte de l'enquête du WSWS pour découvrir l'impact réel de la pandémie sur la classe ouvrière et les intérêts de classe derrière la catastrophe qui s’était déroulée au cours des trois dernières années.

«Le COVID-19 a maintenant tué plus de 20 millions de personnes dans le monde», a déclaré Blake. «Il a rendu des dizaines de millions d'autres invalides à cause du COVID long. Et cela a essentiellement provoqué l'effondrement de l'industrie des soins de santé. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, l'espérance de vie a diminué dans le monde. Et maintenant, nous sommes au début de la quatrième année de la pandémie, et il y a une campagne de propagande massive pour prétendre que c'est fini.»

Contrairement aux affirmations de la classe dirigeante, le COVID peut en fait être éliminé, a expliqué Blake, «mais cela nécessite une réponse internationale et globale de la classe ouvrière».

«Rien ne va se passer en dehors de l'organisation d'un mouvement de la base»

Eric London prenant la parole lors de la réunion de l’IWA-RFC

Vers la fin de la réunion, Eric London, un chroniqueur du World Socialist Web Site, a fait un rapport détaillé sur le caractère antidémocratique des élections de l'UAW qui ont enregistré, lors du premier tour, un taux de participation historiquement bas de 9 pour cent pour une élection syndicale nationale.

Londres a examiné de nouvelles informations qui avaient été révélées sur les liens d’affaires et les conflits d'intérêts flagrants des cabinets d'avocats impliquant le représentant juridique de l’UAW, qui a récemment rejeté la protestation de Will Lehman concernant la violation généralisée des droits de vote aux élections de l'UAW.

Les cabinets d'avocats aux manettes derrière le représentant juridique, a expliqué London, avaient régulièrement servi de représentation légale pour les trois grands constructeurs automobiles, Caterpillar et d'autres sociétés, alors même qu'ils étaient nominalement chargés de superviser «indépendamment» l'appareil de l’UAW.

«Les deux cabinets d'avocats qui composent la représentation juridique sont deux des cabinets d'avocats d'affaires les plus puissants du pays», a déclaré London. «Ce sont les personnes que l'UAW a recommandées pour être le représentant juridique».

En résumé, London a déclaré qu'il était d'accord avec «les personnes qui ont parlé aujourd'hui de la nécessité de l'éducation, de la nécessité de se concentrer sur l'histoire, de la nécessité de mettre au centre toutes les leçons de la lutte des classes. Il ne se passera rien en dehors de l'organisation d'un mouvement de la base, capable de leur arracher le pouvoir et de le transférer à la base. Et c'est ce sur quoi portait la campagne de Will Lehman.»

À la fin de la réunion, une résolution a été présentée et adoptée à l'unanimité pour fonder un comité directeur pour la mise en place d’un réseau de comités de base des travailleurs de l'automobile, afin de lutter pour ce dont les travailleurs ont besoin. Reconnaissant que la lutte des travailleurs de l'automobile aux États-Unis fait partie d'un mouvement mondial grandissant de la classe ouvrière, les délégués ont décidé de soutenir l'IWA-RFC.

«La véritable lutte pour la démocratie dans le syndicat est devant nous», peut-on lire dans la résolution. «Le remaniement des postes parmi les bureaucrates de Solidarity House [le siège social de l’UAW] ne change rien. La collaboration de l'UAW avec le gouvernement et les grandes entreprises, la trahison des intérêts des travailleurs et la suppression de leurs droits démocratiques ne seront pas modifiées par le remplacement du président Curry par Fain. Ce qu'il faut, c'est le transfert du pouvoir à la base et l'élimination de tout l'appareil de l’UAW.»

(Article paru en anglais le 27 mars 2023)

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