Rejetons les ententes de trahison dans le secteur public! Tout leur contenu doit être dévoilé maintenant!

Réunion publique du Comité de base de coordination des travailleurs du secteur public

Ce dimanche 7 janvier, à 13h, le Comité de base de coordination des travailleurs du secteur public et le World Socialist Web Site organisent une réunion en-ligne pour construire un mouvement d’opposition aux ententes de concessions conclues entre les syndicats du secteur public et le gouvernement ultra-droitier de François Legault.

Pour s’inscrire, cliquer sur ce lien: https://attendee.gotowebinar.com/register/4936814242113261407.

Il ne fait aucun doute que les ententes sont remplies de reculs. Tout au long du conflit, les bureaucrates syndicaux bien rémunérés ont maintenu les travailleurs divisés, négociant à huis clos avec les représentants du gouvernement. Malgré le fait que des ententes sectorielles ont été signées avant Noël, suivies d’un accord global le 28 décembre, les travailleurs n’auront pas accès à leur contenu avant les assemblées générales prévues à la fin janvier!

Ce n’est pas une simple aberration, mais une politique délibérée des chefs syndicaux, qui veulent coincer les travailleurs et forcer un vote rapide en laissant le moins de temps possible aux membres de la base pour analyser, échanger et questionner.

C’est l’aboutissement d’une politique de trahison poursuivie depuis le début. Les dirigeants du Front commun ont repoussé le déclenchement d’une grève générale illimitée (GGI), en violation des mandats de grève à 95% en faveur de celle-ci. Les enseignants membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), isolés à la fois par le Front commun et par la perspective sectorielle de leur propre direction syndicale, se sont retrouvés seuls en GGI pendant des semaines, sans fonds de grève.

Tout ce temps, les syndicats ont refusé de mobiliser l’appui populaire massif dont jouissent les travailleurs, par peur que la lutte du secteur public ne s’étende au reste de la classe ouvrière et ne se transforme en un défi explicite au programme d’austérité et de guerre de la classe dirigeante québécoise et canadienne.

C’est pour la même raison que les syndicats dans le reste du Canada, malgré leur affiliation directe aux syndicats québécois, ont refusé de mobiliser leurs membres en soutien aux employés de l’État.

Il n’y a plus une seconde à perdre. Si les travailleurs du secteur public ne prennent pas le contrôle de la lutte des mains des bureaucrates syndicaux pro-capitalistes, elle sera torpillée.

Les travailleurs doivent comprendre que leur combat n’est pas un simple conflit de travail autour du renouvellement des conventions collectives au Québec, mais une lutte politique contre tout un système socio-économique en profonde crise.

La classe capitaliste dirigeante veut profiter de la signature des ententes pour intensifier l’assaut contre la classe ouvrière et privatiser encore plus le réseau public au bénéfice des riches et des grandes entreprises, qui se feront offrir de généreuses baisses d’impôts. C’est ce qu’a signalé le gouvernement Legault en adoptant le projet de loi 15, une vaste restructuration du réseau de la santé orchestrée par des «top gun» du milieu des affaires dans le but de privatiser les soins et d’attaquer les droits des travailleurs.

La lutte du secteur public est loin d’être terminée, mais elle est en danger. Il est urgent de mobiliser la forte opposition qui existe parmi les travailleurs à la conduite des syndicats, qui gardent les ententes secrètes. La question n’est pas de faire pression sur les appareils syndicaux corporatistes, mais de bâtir de nouveaux organes de lutte par et pour les travailleurs: des comités de base indépendants dans tous les lieux de travail. C’est à travers ces comités que toute la force sociale de la classe ouvrière pourra être mobilisée pour défendre tous les emplois et tous les services publics.

En relançant un mouvement de grève générale pour s’opposer aux attaques de Legault et sa CAQ, les employés de l’État devront se tourner vers leurs alliés naturels: les travailleurs de tous les secteurs, public comme privé, partout au Québec, au Canada et internationalement. Dans tous les pays, la classe ouvrière subit les mêmes attaques réactionnaires sur son niveau de vie pendant que les grandes entreprises amassent des fortunes records à ses dépens.

Soyons clairs, le premier ministre Legault répondra à une telle grève par la violence étatique et les lois spéciales, comme l’ont fait à maintes reprises les gouvernements péquistes et libéraux avant lui. C’est justement en mobilisant la puissance de la classe ouvrière que les employés de l’État pourront faire du mouvement de grève le fer-de-lance d’une contre-offensive politique aux inégalités sociales, aux lois anti-démocratiques et à la guerre, dans la perspective d’une restructuration de la société sur la base des besoins humains et non des profits privés d’une minorité.

Les travailleurs en accord avec cette analyse sont encouragés à participer à notre réunion en-ligne ce dimanche 7 janvier à 13h. Invitez vos collègues et amis qui disent: Non aux ententes de trahison!

Cliquer sur ce lien pour s’inscrire: https://attendee.gotowebinar.com/register/4936814242113261407

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